Mais
c'est diabolique de me demander de raconter une erreur . Et de plus, vous en
faire rire !
D'abord,
je n'ai pas un comportement diabolique, car je crois, n'avoir jamais persévéré
dans la même erreur… quoique…Non, ce que je trouve diabolique, c'est de me
faire choisir une erreur alors que dans ma vie, j'en ai un catalogue
long comme les « mille e très » conquêtes de Don Giovanni…
Bon,
accrochez-vous, je commence…
Le
lave-linge. J'y fourre un anorak d'un de mes marmots. Programme délicat. Après
un quart d'heure de ronron, un bruit incroyable. J'en ressors l'anorak en
charpie.
Cherchez
l'erreur… Moi : j'ai pas lu l'étiquette qui conseillait lavage à la
main ou le fabricant de fringues
pour marmots qui ne sait pas que les marmots se salissent en permanence…
Diabolique,
cette erreur m'a tout de même coûté l'équivalent de trois cents euros…
Tant
que nous sommes au rayon électro-ménager : le lave-vaisselle !
Vacances
d'été en Suisse. En appartement, plus commode avec deux enfants en bas âge. Le
catalogue publicitaire avait bien mentionné : « Tous les commerces à
proximité ». Ce qu'il avait oublié de spécifier, c'est qu'ils étaient en
bas par rapport au chalet. Ainsi donc, descente à vide facile. Remontée avec la
poussette, les cabas et l'aîné qui squatte aussi la poussette, ça vous fait des
muscles. Mais l'erreur n'est pas là, elle est plus corsée.
C'était
un chalet moderne. Cuisine équipée.
Lave-vaisselle rempli après le repas du soir, la veille du départ. La
machine tournera de nuit! Je n'avais plus de poudre spéciale, j'y mets un jet
de détergent ordinaire. Bouton
démarrage et dodo. Un peu plus tard, une envie de boire. Pilote automatique
vers la cuisine. C'est quoi, ce truc ?
Le lave-vaisselle a tourné de nuit. Moi aussi ! Je vous jure, j'ai
passé la nuit à éponger des tonnes de
mousse. Tiens, maintenant, que je vous raconte cela, je me dis que j'avais
inventé avant l'heure, « la soirée
mousse »!
Cherchez
l'erreur… Moi ? le lave-vaisselle était une denrée rare, à l'époque, ou le
constructeur qui donne des ordres mais n'explique pas ce qui se passe si on désobéit...
Diabolique,
cette erreur ! Sur le chemin du retour, ce sont mes paupières qui ont
admiré les splendeurs des paysages.
Petite
virée dans un autre domaine !
Comme
tout un chacun, dans ma vie professionnelle, je suis passée par la case
« Formation continue ». Me voilà dans un centre de formation, dans un
cadre bucolique, un joyeux rassemblement, venus des quatre coins du pays, tous
les âges et tous les niveaux hiérarchiques confondus.
Au
moment de la pause, je sirote un café avec un mec qui me paraît sympa. Je me
lance...
-
Alors, vous suivez aussi cette formation en
« Truc-machin-chose » ?
- Non, Madame, je ne la suis pas, je suis le
formateur de la session qui commence dès la fin de la pause...
Cherchez
l'erreur ? Moi, qui parle plus vite que mon ombre...ou l'institut de
formation qui a zappé la distribution des badges (de couleur de préférence,
selon le statut du participant)
Diabolique,
cette erreur ! Depuis ce jour, je suis du style à appliquer la
devise : « Tirez les premiers... ».. J'ai aussi appris à tourner
ma langue...et à ne pas cliquer trop vite sur la touche envoi…
Une
dernière pour la route. Vraiment ? Vous y tenez ? Vous n'en avez
pas assez de rigoler de mes erreurs
humaines ?
Bon,
accrochez-vous…
Imaginez
un matin d'hiver, très tôt. Brouillard aussi dense qu'un camembert. Cent
kilomètres de routes à tirer. A cette
époque, pas de GPS ni de téléphone portable…
J'ai
un rendez-vous très important.
Ayant
pris mes dispositions, je navigue dans une espèce de glaucité où mes phares
antibrouillard éclairent le bout du nez de la voiture, et encore !
Autoroute, route principale puis, le réseau des petites routes.
Quelques
indications… Ok, c'est bon, je suis dans la bonne direction, je suis dans les
temps !
Tiens,
une déviation… un panneau vers la droite, l'autre vers la gauche, sans dire
vers où…Je choisis au pif...bien visé, c'est bon.
Et
puis… un carrefour à « quatre bras ». J'occupe le quatrième, j'ai
donc le choix entre les trois autres. Bien sûr… aucune indication.
Je
prends celle qui me semble la plus logique. Je roule… et tout à coup, je
réalise que je croise un peu trop de voitures avec une plaque d'immatriculation
étrangère… Zut, j'ai traversé la frontière comme une contrebandière.
Demi-tour….
Re-carrefour,
deuxième choix… j'atterris avec mes quatre roues en plein centre d'un terrain
vague, une espèce de garage au fond et
plein de voitures avec des plaques d'immatriculation étrangères...Aurais-je à
nouveau joué les contrebandières ? Certes !
Je
regarde ma montre, cela va être juste. Mais encore jouable….
Re-re-carrefour.
Dernier choix, c'est le bon ! J'arrive pile à l'heure. Je suis accueillie
avec un sourire et un soulagement visibles...
« Car, voyez-vous, Madame, on se demandait si, par ce fichu temps
de brouillard, vous oseriez prendre la route... »
Et j'y
vais de mon histoire de carrefour.
« Normal »
me répond-on avec le sourire. Ce carrefour est diabolique. Il date du temps de
la première guerre, c'est tout dire ! Le poteau indicateur est très, très
haut. Un peu pareil aux réverbères...Par beau temps, on ne pense même pas que
c'est un poteau indicateur ; ils sont à hauteur du regard,
habituellement ! Mais par temps de brouillard ! Ah, par temps de
brouillard, même si vous levez la tête, il est impossible de discerner les
plaques de direction en tôle émaillée, et encore moins ce qui y est
écrit dessus.
Cherchez
l'erreur… Moi, qui ne m'étais pas munie d'une torche à infra-rouge ou le
« Département des routes » qui persistait à croire que ce petit
village à proximité de la frontière devait être protégé de toute intrusion...
Diabolique,
vous dis-je !
Encore
une autre erreur ? Non ! Fini de vous payer ma tête ! Fini de
rigoler !
Diabolique,
non ?
Avis
au lecteur :
Ce
récit est intégralement issu de ma mémoire diabolique et non de mon
imagination créatrice ! Et je vous
jure, ce n'est pas une erreur de frappe !
C'était pourtant le meilleur moyen de ne pas tomber dans le panneau!
RépondreSupprimerAutant d'erreurs c'est inhumain !
RépondreSupprimerTerrifiant parcours d'une infime part des 1.003 erreurs !
RépondreSupprimerBen oui, je vous demande un peu ; A qui la faute.... C'est toujours le lampiste !
RépondreSupprimerQuand le Diable s'en mêle...
RépondreSupprimerah j'adore ! et je pense qu'on pourrait tous poursuivre ta liste de nos nombreuses anecdotes :)
RépondreSupprimerEt pourquoi pas? ...A vos erreurs, prêts? partez....
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