vendredi 25 septembre 2015

Clémence - L'erreur est humaine

Diabolique.

Mais c'est diabolique de me demander de raconter une erreur . Et de plus, vous en faire rire !
D'abord, je n'ai pas un comportement diabolique, car je crois, n'avoir jamais persévéré dans la même erreur… quoique…Non, ce que je trouve diabolique, c'est de me faire choisir une erreur alors que dans ma vie, j'en ai un catalogue long comme les « mille e très » conquêtes de Don Giovanni…

Bon, accrochez-vous, je commence…

Le lave-linge. J'y fourre un anorak d'un de mes marmots. Programme délicat. Après un quart d'heure de ronron, un bruit incroyable. J'en ressors l'anorak en charpie.
Cherchez l'erreur… Moi : j'ai pas lu l'étiquette qui conseillait lavage à la main  ou le  fabricant de fringues pour marmots qui ne sait pas que les marmots se salissent en permanence…
Diabolique, cette erreur m'a tout de même coûté l'équivalent de trois cents euros…

Tant que nous sommes au rayon électro-ménager : le lave-vaisselle !
Vacances d'été en Suisse. En appartement, plus commode avec deux enfants en bas âge. Le catalogue publicitaire avait bien mentionné : « Tous les commerces à proximité ». Ce qu'il avait oublié de spécifier, c'est qu'ils étaient en bas par rapport au chalet. Ainsi donc, descente à vide facile. Remontée avec la poussette, les cabas et l'aîné qui squatte aussi la poussette, ça vous fait des muscles. Mais l'erreur n'est pas là, elle est plus corsée.
C'était un chalet moderne. Cuisine équipée.  Lave-vaisselle rempli après le repas du soir, la veille du départ. La machine tournera de nuit! Je n'avais plus de poudre spéciale, j'y mets un jet de détergent ordinaire.  Bouton démarrage et dodo. Un peu plus tard, une envie de boire. Pilote automatique vers la cuisine. C'est quoi, ce truc ?  Le lave-vaisselle a tourné de nuit. Moi aussi ! Je vous jure, j'ai passé la  nuit à éponger des tonnes de mousse. Tiens, maintenant, que je vous raconte cela, je me dis que j'avais inventé  avant l'heure, « la soirée mousse »!
Cherchez l'erreur… Moi ? le lave-vaisselle était une denrée rare, à l'époque, ou le constructeur qui donne des ordres mais n'explique pas ce qui se passe si on  désobéit...
Diabolique, cette erreur ! Sur le chemin du retour, ce sont mes paupières qui ont admiré les splendeurs des paysages.

Petite virée dans un autre domaine !
Comme tout un chacun, dans ma vie professionnelle, je suis passée par la case « Formation continue ». Me voilà dans un centre de formation, dans un cadre bucolique, un joyeux rassemblement, venus des quatre coins du pays, tous les âges et tous les niveaux hiérarchiques confondus.
Au moment de la pause, je sirote un café avec un mec qui me paraît sympa. Je me lance...
-  Alors, vous suivez aussi cette formation en « Truc-machin-chose » ?
-  Non, Madame, je ne la suis pas, je suis le formateur de la session qui commence dès la fin de la pause...
Cherchez l'erreur ? Moi, qui parle plus vite que mon ombre...ou l'institut de formation qui a zappé la distribution des badges (de couleur de préférence, selon le statut  du participant)
Diabolique, cette erreur ! Depuis ce jour, je suis du style à appliquer la devise : « Tirez les premiers... ».. J'ai aussi appris à tourner ma langue...et à ne pas cliquer trop vite sur la touche envoi…

Une dernière pour la route. Vraiment ? Vous y tenez ? Vous n'en avez pas  assez de rigoler de mes erreurs humaines ?
Bon, accrochez-vous…
Imaginez un matin d'hiver, très tôt. Brouillard aussi dense qu'un camembert. Cent kilomètres de  routes à tirer. A cette époque, pas  de GPS  ni de téléphone portable…
J'ai un rendez-vous très important.
Ayant pris mes dispositions, je navigue dans une espèce de glaucité où mes phares antibrouillard éclairent le bout du nez de la voiture, et encore ! Autoroute, route principale puis, le réseau des petites routes.
Quelques indications… Ok, c'est bon, je suis dans la bonne direction, je suis dans les temps !
Tiens, une déviation… un panneau vers la droite, l'autre vers la gauche, sans dire vers où…Je choisis au pif...bien visé, c'est bon.
Et puis… un carrefour à « quatre bras ». J'occupe le quatrième, j'ai donc le choix entre les trois autres. Bien sûr… aucune indication.
Je prends celle qui me semble la plus logique. Je roule… et tout à coup, je réalise que je croise un peu trop de voitures avec une plaque d'immatriculation étrangère… Zut, j'ai traversé la frontière comme une contrebandière. Demi-tour….
Re-carrefour, deuxième choix… j'atterris avec mes quatre roues en plein centre d'un terrain vague, une espèce de garage  au fond et plein de voitures avec des plaques d'immatriculation étrangères...Aurais-je à nouveau joué les contrebandières ? Certes !
Je regarde ma montre, cela va être juste. Mais encore jouable….
Re-re-carrefour. Dernier choix, c'est le bon ! J'arrive pile à l'heure. Je suis accueillie avec un sourire et un soulagement visibles...  « Car, voyez-vous, Madame, on se demandait si, par ce fichu temps de brouillard, vous oseriez prendre la route... »
Et j'y vais de mon histoire de carrefour.
« Normal » me répond-on avec le sourire. Ce carrefour est diabolique. Il date du temps de la première guerre, c'est tout dire ! Le poteau indicateur est très, très haut. Un peu pareil aux réverbères...Par beau temps, on ne pense même pas que c'est un poteau indicateur ; ils sont à hauteur du regard, habituellement ! Mais par temps de brouillard ! Ah, par temps de brouillard, même si vous levez la tête, il est impossible de discerner  les  plaques de direction en tôle émaillée, et encore moins ce qui y est écrit  dessus.
Cherchez l'erreur… Moi, qui ne m'étais pas munie d'une torche à infra-rouge ou le « Département des routes » qui persistait à croire que ce petit village à proximité de la frontière devait être protégé de toute intrusion...
Diabolique, vous dis-je !

Encore une autre erreur ? Non ! Fini de vous payer ma tête ! Fini de rigoler !
Diabolique, non ?

Avis au lecteur :
Ce récit est intégralement issu de ma mémoire diabolique et non de mon imagination  créatrice ! Et je vous jure, ce n'est pas une erreur de frappe !

7 commentaires:

  1. C'était pourtant le meilleur moyen de ne pas tomber dans le panneau!

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  2. Terrifiant parcours d'une infime part des 1.003 erreurs !

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  3. Ben oui, je vous demande un peu ; A qui la faute.... C'est toujours le lampiste !

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  4. ah j'adore ! et je pense qu'on pourrait tous poursuivre ta liste de nos nombreuses anecdotes :)

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  5. Et pourquoi pas? ...A vos erreurs, prêts? partez....

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