Vitello al pecorino I funghi cini
Pour ce morceau de bravoure si
raffiné et même si choisi,
De la culture éminemment populaire,
quoique bergamasque,
Du veau, ne peut convenir que le
meilleur, le plus tendre quasi.
Et n’allez pas me servir telle
recette moléculaire et fantasque !
Qui ferait, du chef d’œuvre, un
minable miroton mineur.
Non, l’appétence de l’antique est
ici classiquement opportune,
Pour faire parvenir à la fleur de
vos papilles, un prandial bonheur.
Pas de mesures pifomètriques, ni de
sphérisations carboniques de la lune.
Les arts culinaires, bien
qu’évanescents, comme les autres sont beaux,
Et vous verrez ce soir, sous l’ombre
murmurante, caressante, des arbres,
La béatitude cascader, de gosier à
gésier, telle les reflets d’argent de l’eau,
Dans les verres de Murano dorés par
le couchant, sur la table de marbre.
Appétissant... Bravi !
RépondreSupprimerChacun de nous a sa recette pour accommoder le clair de lune.
RépondreSupprimerFestin des dieux de l'ancienne Rome, dont le gésier implique la plume - et la plume les écrits.
RépondreSupprimer#mohoho, la diérèse au "prandial" bonheur !! #haha, que du bonheur dans ce texte faussement banal ;)
RépondreSupprimerLa rime en quasi aura donné l'eau à la bouche à plus d'un(e).
RépondreSupprimerOn sent ici tout le raffinement d'une poétesse gastronome...
Souvenirs, souvenirs d'une belle table toscane...
RépondreSupprimera cette heure ci je sens une petite faim !
RépondreSupprimer