vendredi 27 mai 2016

Arpenteur d'Etoiles - Le poète est voleur de feu

La camarde et les alouettes

Le temps qui nous torture
De ses griffes de chacal
Nous fait dans un hiver qui dure
Croire aux aurores boréales
Mais toujours note âge file
Sur ses ailes de vautour
Et plus on vit immobile
Plus vite arrive notre tour

Pâles humains remplis d’orgueil
Regardons-nous dedans la glace
Au moment même où sur le seuil
La camarde nous fera face
Alors nous verrons le fantôme
De celui que nous fûmes enfant
Brandir la lourde faux d’agronome
Pour nous jeter dans le néant

Mais ce monstre hippogriffe
A aussi des charmes amers
On aime la nostalgie des ifs
Qui entourent le cimetière
Toi, poète qui sait que tes rimes
Vont faire la nique à la mort                                    
Tu te plais en haut des cimes
Défiant les brumes dans le port

Les fous, les poètes
Les solitaires rêveurs
Les voleurs
De feu
Nous emportent comme alouettes
Volant vers les dieux.

Tisseuse, Jérôme, Laura,
Célestine, JCP, Prunelles
Vegas, Lorraine, Jacques et Lira
Zoz, Miyako, Pascal et Tiniak
Et aussi bien d’autres
Nous offrent leurs trésors
Leurs imaginaires et leurs talents

Que les Impromptus demeurent
Encore très longtemps.

Où lire l'Arpenteur

7 commentaires:

  1. repoussons bien loin l'image de cette fin qui un jour sera la nôtre et que tu nous dépeins si bel et bien dans ce poème

    et puisque tu les célèbres aussi, ces chers amis impromptus, compagnons de beaux textes et de belles lettres, mis en valeur sur ce site qui vit ainsi depuis maintenant 11 années, continuons à nous enivrer ensemble longtemps en vers et en prose, envers et contre toute adversité :)

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  2. Puisque nous savons bien qu'il est improbable qu'elle nous oublie, ne restons pas immobiles, à l'attendre ! Tu le dis superbement dans ce poème de haute volée. Petit clin d'œil sympa aux "Impromptus".

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  3. C'est bonheur de recevoir cet amical hommage, l'Arpi. Il m'offre de renouveler toute ma gratitude aux administrateurs de cet espace pour la qualité de leur accueil bienveillant (et néanmoins vigilant).
    Longue vie aux Impromptus!! Qu'ils rameutent de nouveaux inattendus est bien le pire que je nous souhaite 😎

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  4. Je suis arrivée ici et j'ai été accueillie comme dans une famille.
    Un cercle d'amis toujours gentils et adorables, je m'y sens bien.
    J'y lis de belles choses chaque semaine, je suis admirative et émue, c'est tellement rare de nos jours cette qualité d'écoute et de partage.
    Alors merci à toi, je crois que tu es pour beaucoup dans ma décision de faire partie de ce groupe, moi dont les étoiles sont la raison de vivre et de me lever chaque matin.
    Et merci à tous d'être là.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Vivons le présent de ce que nous pouvons vivre, que les Impromptus continuent à nous offrir toujours autant, et que des piliers comme toi continuent à les soutenir si haut - en nous communiquant toujours envie, motivation et inspiration.
    Merci pour tes mots qui disent tellement plus que de simples mots.

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  6. On ne repousse pas l'Inéluctable; on s'en accommode, on se l'apprivoise en sachant pourtant qu'elle nous mord au sang à l'assaut final. Les Impromptus nous survivront; le Flambeau de l'Ecriture et des mots ne peut s'éteindre...

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  7. Ah Cher Arpenteur ! Comme c'est bien dit !
    La poésie,la mort... Mais depuis peu j'apprivoise ma mort à venir... Je lui dit : allez ! fais de moi ce que tu veux. Et comme dirait Ferré : et basta !
    On dirait qu'à un certain âge on se dit qu'on est rendu là tout simplement, pourtant j'ai une soeur beaucoup plus âgée que moi et elle s'accroche à la vie comme c'est pas possible. Elle est en état de panique continuelle... Drôle comme la mort apparaît différemment d'une personne à l'autre, c'est une question j'imagine d'appréhension de la vie et de ce qui s'en suit ou pas... m'enfin ! - j'ai beaucoup écrit sur la camarde.

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