Corps
à corps
des volutes flottaient au dessus d'un réchaud
on entendait tourner le cylindre-tuyau
le café torréfiait dans l'antique brûloir.
La fille échevelée tournait la manivelle
brassant à tour de bras les fèves réfractaires
on eut dit la harpie jouant du limonaire
et son chant stridulant me vrillait la cervelle
Que j'avais l'air nigaud en tendant ma timbale
ses yeux me disaient Viens, sa croupe Je te veux
et sa bouche pulpeuse en moi a mis le feu.
Ensemble on a tourné la grande manivelle
et d'étranges parfums flottaient, immatériels
féroces, veloutés, sauvages cannibales...
Fantastique !
RépondreSupprimerj'adore ^^
¸¸.•*¨*• ☆
Je comprends mieux le sonnet de Célestine ! En te lisant, je pensais au novice Adso de Melk et à la petite paysanne quand ils se retrouvent dans la soupente.
RépondreSupprimerJ'en veux de ce café là!
RépondreSupprimerUn joli poème abracadabrant et lascif à souhait si je comprends ce que veut dire cannibale!
RépondreSupprimerLa fin m'est venue un peu comme une envie de pousse-café :)
SupprimerLa grande manivelle de la vie tournée à deux mains sur un parfum de café, j'aime.
RépondreSupprimerJe ne sais plus de quoi j'ai envie le plus !
RépondreSupprimerMoi non plus :)
SupprimerJ'ai toujours pensé que le café avait des vertus particulières. Maintenant, j'en suis sûre!...:)
RépondreSupprimerles torréfacteuses sont toujours des femmes tentantes et parfumées :o)
RépondreSupprimerJ'aurais dû lire ton poème avant celui de Célestine ! Ils se complètent tout à fait. Le tien très nuancé et celui de Célestine franchement "osé". J'adore...
RépondreSupprimerA chacun des thèmes, je me demande à quelle sauce tu vas l'assaisonner! Ici et maintenant, c'est à un de mes arômes préféré....
RépondreSupprimerEt l'odeur du café torréfié a ce petit quelque chose en plus......