Ainsi soit-il !
Un étrange parfum flottait dans les couloirs. J'étais comme un souris agitant mes moustaches dans tous les sens.
L'odeur m'était familière.
Je n'oserai ici entrer dans les détails.
J'aimais cette odeur.
Elle me ravissait.
Depuis hier elle n'avait pas quitté mon studio.
Un étrange parfum flottait dans les couloirs. J'étais comme un souris agitant mes moustaches dans tous les sens.
L'odeur m'était familière.
Je n'oserai ici entrer dans les détails.
J'aimais cette odeur.
Elle me ravissait.
Depuis hier elle n'avait pas quitté mon studio.
Fière de moi je l'avais dénichée au Paris'bar. On y faisait toute sorte de rencontres. J'étais une militante active et j'avais subi quelques mauvais traitements lors des manifestations pour le mariage pour tous.
J'étais lesbienne, certes. Mon sexe était ouvert à toutes fantaisies. Tous les objets sexuels étaient les bienvenus dès lors qu'il s'agissait d'une femme pour les manipuler.
J'étais une inconditionnelle du double dong, partager une pénétration avec une autre fille était jouissif. Ce qu'aucun homme n'était capable d'apprécier.
En aucun cas je n'étais une hommasse. Bien entendu j'avais été mal baisée et bien des fois. Le pilon brise le mil. Je suis lesbienne parce que la langue d'une femme répond à mes attentes.
Jamais pressée.
Fureteuse.
Attentionnée.
Mon clitoris était sensible. Il s’épanchait « rivièreusement ».
J'assumais.
Pourtant.
Je voulais un enfant et le faire dans ces conditions était irréalisable.
J'envisageais bien des solutions.
Qui me heurtaient.
Mes premiers combats furent contre mes parents. Mon père se tétanisa, incapable d'accepter celle que j'étais.
Sa fille… Une…
Choqué.
Ce n'était pas dans son éducation.
Je fus surpris par l'attitude de ma mère. Si mon homosexualité la déroutait elle mit tout en œuvre pour m'aider. Sa tolérance me surprit. Son éducation judéo-chrétienne ne l'avait pas préparé à cela. Elle ne comprenait pas. J'étais sa fille. À ce titre j'avais tous les droits.
Que je fus enceinte troubla mon père. Il vieillit d'un coup, s’émacia s'enfermant dans un mutisme obsessionnel.
Mon fils est né naturellement. Je n'ai aucune idée de qui est le père tant je me suis livrée à maints assauts.
Je l’élève seule.
Ma sexualité est entre parenthèse. Mettre mon enfant au monde fut douloureux. On ne m'y reprendra plus.
Elle est magnifique. Lui donner le sein est un plaisir aussi douloureux qu'exceptionnel. Prendre un bain avec elle est extraordinaire.
Mon seul regret est que mon père soit mort le jour où j'ai donné la vie.
Où lire Fred Mili
J'étais lesbienne, certes. Mon sexe était ouvert à toutes fantaisies. Tous les objets sexuels étaient les bienvenus dès lors qu'il s'agissait d'une femme pour les manipuler.
J'étais une inconditionnelle du double dong, partager une pénétration avec une autre fille était jouissif. Ce qu'aucun homme n'était capable d'apprécier.
En aucun cas je n'étais une hommasse. Bien entendu j'avais été mal baisée et bien des fois. Le pilon brise le mil. Je suis lesbienne parce que la langue d'une femme répond à mes attentes.
Jamais pressée.
Fureteuse.
Attentionnée.
Mon clitoris était sensible. Il s’épanchait « rivièreusement ».
J'assumais.
Pourtant.
Je voulais un enfant et le faire dans ces conditions était irréalisable.
J'envisageais bien des solutions.
Qui me heurtaient.
Mes premiers combats furent contre mes parents. Mon père se tétanisa, incapable d'accepter celle que j'étais.
Sa fille… Une…
Choqué.
Ce n'était pas dans son éducation.
Je fus surpris par l'attitude de ma mère. Si mon homosexualité la déroutait elle mit tout en œuvre pour m'aider. Sa tolérance me surprit. Son éducation judéo-chrétienne ne l'avait pas préparé à cela. Elle ne comprenait pas. J'étais sa fille. À ce titre j'avais tous les droits.
Que je fus enceinte troubla mon père. Il vieillit d'un coup, s’émacia s'enfermant dans un mutisme obsessionnel.
Mon fils est né naturellement. Je n'ai aucune idée de qui est le père tant je me suis livrée à maints assauts.
Je l’élève seule.
Ma sexualité est entre parenthèse. Mettre mon enfant au monde fut douloureux. On ne m'y reprendra plus.
Elle est magnifique. Lui donner le sein est un plaisir aussi douloureux qu'exceptionnel. Prendre un bain avec elle est extraordinaire.
Mon seul regret est que mon père soit mort le jour où j'ai donné la vie.
Où lire Fred Mili
Pffiou...il n'y a que toi pour te promener sur des rives aussi soufrées et sans dérive... Exercice relevé avec brio pour un texte fort. Comme à ton habitude.
RépondreSupprimerKiss
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai bien pensé que ce texte heurterait un peu mais l'encre séchait dans mon stylo et il fallait faire revivre mes vieilles marottes.
SupprimerBisous Célestine.
Un traitement sulfureux de la consigne ou comment taper dans le mil...
RépondreSupprimerBien vu !
SupprimerBien ciblé !
SupprimerLa prose du prose m'ennuie.
RépondreSupprimerJ'aime bien parfois le parfum de la prose.
SupprimerLe sujet est rude, mais traité de cette façon crue il gagne plus encore en puissance.
RépondreSupprimerJ'aime bien débordé de temps en temps.
Supprimerton texte ne heurte pas (en tout cas, pas moi !) et surtout il raconte la réalité de ce que l'on peut vivre dans ces circonstances-là !
RépondreSupprimerJ'essaie de me mettre dans toutes les positions !
SupprimerL'ambiguïté de ton texte - pas du tout choquant au demeurant - réside pour moi dans le fait que l'être mis au monde semble asexué. Fille ou garçon ? Après tout, c'est peut être voulu.
RépondreSupprimerPeut-être n'ai-je pas été assez explicite.
SupprimerUn texte criant et poignant....
RépondreSupprimerQue ce droit à la différence a du mal à se faire entendre...