Le poète est voleur de feu, le ciel avers.
Il est rocher. Tourne l'ellipse face à face.
Il cherche le foyer et fouille, de son biface.
Ravine l'isocèle, travaille la matière.
Le poète est sourcier, plonge dans le magma
Et se permet, quelle insolence, de fureter
À travers le chaos. Le poète, maladroit,
Offrira à ses pairs ce qu'il a arraché.
Il tendra fier la braise. Il la leur montrera
Et leur dira combien ce fut si déchirant,
Combien il est petit dans ses balbutiements.
Il confiera sa rose et s'en retournera.
Et l'on verra mystère, dans son dos les deux ailes,
Éthérées et fécondes. Le poète voleur
A ramené de loin la petite étincelle,
La parole perdue, le murmure du coeur.
Il a su dérober à l'ombre de ses mains
Le joyau clandestin, un maître souverain.
Et chacun sait dès lors qu'il détient en son sein
L'impatiente douceur d'un amour orphelin.
À chacun son destin, son âme de poète,
Son désir, son écho et à chacun sa quête.
Et ce reflet que j'aperçois en résonance
Au revers de tes pas, dans tes yeux quand tu danses.
Où lire Prunelles
La promenade dans les textes inspirés par ce très beau sujet est une agréable merveille !
RépondreSupprimerQue de belles choses...à côté de mes vers de mirlitonne...
Splendide le tien, Prunelles. Respect !
¸¸.•*¨*• ☆
et oui, depuis la nuit des temps l'homme poète est en quête de sens, et cherche, fouille, recueille, le feu, le joyau, la beauté, l'amour...
RépondreSupprimerDe belles images poétiques.
RépondreSupprimerSuperbe !
RépondreSupprimerj'aime beaucoup ton poème qui a (pour moi) un aspect surréaliste que j'adore tout particulièrement. Et puis le vrai portrait d'un vrai poète habité de sa propre poésie
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