Alors, la Poésie.
La Poésie ?
La Poésie !
Ah !
La Poésie, c'est un truc de gonzesses, ça. Ou de...enfin, je me comprends.
Non, quoi, « la Poésie »…
Dans le monde d'aujourd'hui ? Non , mais tu l'as vu, le monde d'aujourd'hui ? Même en alexandrins, il pue du...le monde d'aujourd'hui.
N'est-ce pas vrai ?
Je les ai bien vus, moi, les plus brillants esprits de ma génération détruits par la folie, affamés, hystériques, se traînant nus à travers les quartiers louches à la tombée de la nuit à la recherche d'une méchante dose et tu voudrais que je te parle de poésie ?
De Poésie ?
La Poésie de l'éleveur qui perd sa terre faute de naissance ?
Le Dormeur du Val, copié collé par un développeur dépressif dans le code source du logiciel de guidage d'un missile de croisière ?
La voilà ta Poésie !
La Poésie la Poésie la Poésie…
Il Poesia il poesia il poesia
On peut le scander se prenant pour Paolo Conte un soir d'été dans une cour du Castel San'Angelo,
Il Poesia il poesia il poesia ta dadada…
La Poésie…
Un brin d'herbe, une prairie dans la brise ? Fi donc !
Echo parlant quand bruit on mène, fi donc !
La hausse des températures a eu raison des neiges d'antan…
Le poète peut certes s'indigner, voyez Hugo aux imprécations flamboyantes qui sont toujours d'actualité, tant un siècle et demi plus tard on dresse toujours l'oiseau par la cage.
J'en rirais si ce n'était tragique.
La Poésie...quel retour sur investissement ton quatrain ?
Qu'un Tonnerre de Dieu le Creuse, ton « R.O.I. », barbare !
D'ailleurs, mêmes les « barbares » versifiaient, ne serait-ce que pour chanter les formidables éructations de Snorri le Gödi à la table d'Haraldr à la Hache Sanglante.
La Poésie…
Même l'énergie du désespoir ne pourra la sauver mon ami, car la hampe du drapeau noir ne percera plus les crânes de nos contemporains à l'armure de benzodiazépines.
Alors, la Poésie...
La Poésie ?
La Poésie !
Ah !
La Poésie, c'est un truc de gonzesses, ça. Ou de...enfin, je me comprends.
Non, quoi, « la Poésie »…
Dans le monde d'aujourd'hui ? Non , mais tu l'as vu, le monde d'aujourd'hui ? Même en alexandrins, il pue du...le monde d'aujourd'hui.
N'est-ce pas vrai ?
Je les ai bien vus, moi, les plus brillants esprits de ma génération détruits par la folie, affamés, hystériques, se traînant nus à travers les quartiers louches à la tombée de la nuit à la recherche d'une méchante dose et tu voudrais que je te parle de poésie ?
De Poésie ?
La Poésie de l'éleveur qui perd sa terre faute de naissance ?
Le Dormeur du Val, copié collé par un développeur dépressif dans le code source du logiciel de guidage d'un missile de croisière ?
La voilà ta Poésie !
La Poésie la Poésie la Poésie…
Il Poesia il poesia il poesia
On peut le scander se prenant pour Paolo Conte un soir d'été dans une cour du Castel San'Angelo,
Il Poesia il poesia il poesia ta dadada…
La Poésie…
Un brin d'herbe, une prairie dans la brise ? Fi donc !
Echo parlant quand bruit on mène, fi donc !
La hausse des températures a eu raison des neiges d'antan…
Le poète peut certes s'indigner, voyez Hugo aux imprécations flamboyantes qui sont toujours d'actualité, tant un siècle et demi plus tard on dresse toujours l'oiseau par la cage.
J'en rirais si ce n'était tragique.
La Poésie...quel retour sur investissement ton quatrain ?
Qu'un Tonnerre de Dieu le Creuse, ton « R.O.I. », barbare !
D'ailleurs, mêmes les « barbares » versifiaient, ne serait-ce que pour chanter les formidables éructations de Snorri le Gödi à la table d'Haraldr à la Hache Sanglante.
La Poésie…
Même l'énergie du désespoir ne pourra la sauver mon ami, car la hampe du drapeau noir ne percera plus les crânes de nos contemporains à l'armure de benzodiazépines.
Alors, la Poésie...
Une réflexion désabusée sur la difficile quête d'un brin de poésie dans un monde sanguinaire... et pourtant elle existe
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette poésie désenchantée. Atarax, Stilnox, Rivotril, Lexomil! (ce sont nos héros d'aujourd'hui) Venez à mon secours !... :)
RépondreSupprimerénergie du désespoir dans ton texte frénétique
RépondreSupprimeril est en lui-même d'une violence très poétique pour nous donner à croire que la poésie n'est plus ou ne peut plus rien dans ce monde ci
chez les Impromptus, nous sommes en terre d'utopie, et tu le sais bien :)
Désabusé, en effet. "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux" disait le poète... Vous prendrez bien un p'tit vers !
RépondreSupprimerTu as écrit ça sans l'aide de substances illicites ? Alors chapeau ! C'est magistralement beau. ;-)
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
La poésie ne sert à rien, c'est bien en cela qu'elle est indispensable :)
RépondreSupprimerJoliment tourné.
jérôme
j'aime la désespérance et la foi en la poésie, décriée, haïe mais qui demeure le sel de la vie. Et le clin d'œil à Villon que j'aime tellement
RépondreSupprimer(sinon, un p'tit oinj' ?) :o)