C'est
mathématique !
J'ouvris
la fenêtre et je reçus en plein figure cinq mot sous forme d'une
phrase interrogative.
Perplexe,
je commençai activer mes neurones. Quelle pouvait être la
motivation de cet auteur ?
Motivation
unique ou plurielle ? Rien ne transparaissait….
Revenant
à la question, j'en reformulai aussitôt une autre. L'auteur
désirait-il un mode d'emploi ?
Je ne
trouvai aucun indice.
Je
continuai ma recherche de sens. Et je fis un lien avec une de mes
expressions préférées, qui avait le don d'en surprendre plus d'un.
Je me plaisais souvent à dire : « Je fais rien » en
lieu et place de « Je ne fais rien ». Tout cela parce
qu'un jour, un professeur de mathématique m'avait convaincue que
deux négations s'annulaient.
Je
tentai donc d'appliquer ce raisonnement à la question posée par les
Impromptus.
Je
parvins à ces deux formulations :
« Comment
ne penser à rien ? » et « Comment penser à rien ?»
Ces
deux postulats avaient-ils la même valeur ?
Avec
mon esprit tordu, je me répondis qu'ils n'avaient pas la même
valeur !
Dans le premier cas
– comment ne penser à rien ? - je ne pense même pas…
Alors, si je ne
pense même pas, comment penser à rien ?
Effectivement, cela
ne tient pas debout !
Mais, tenant compte
du fait que deux négations s'annulent.
Cela reviendrait à
dire que je pense à quelque chose !
Et, cela ne colle
pas avec le thème de la semaine.
Toujours
avec mon esprit tordu, j'analyse la deuxième version.
Je
spécifie « deuxième » et non seconde. Car dans le cas
d'une seconde, il n'y en aurait pas d'autres.
Donc,
deuxième version. « Comment penser à rien ? »
Là,
c'est plus simple !
Je
pense, donc je suis ! Ouf… ne manquerait plus que ça, que je
ne sois plus !
Je
pense à rien.
Autrement
dit, je pense à quelque chose qui est « rien ».
Et
rien, c'est quoi ?
Attendez
que je vous explique…
C'est
comme quand je jardine. Je prends mes outils, choisis un coin et
c'est parti.
Je
laisse mes mains dans un coin de terre et mon esprit aller là où il
veut. Autrement dit vers les « trucs » que j'ai envie
d'extirper de ma tête. C'est alors que je me dis que mon cerveau est
génial. Il prend les données, les analyse, turbine...Et puis, tout
à coup, c'est le vide. Je pense à rien. La lumière est plus douce.
Je me redresse...courbaturée et l'estomac criant famine !
Ce
n'est pas clair ?
Attendez,
c'est comme quand je repasse. Je prends mon fer et la manne de linge.
J'empoigne une, deux serviettes de table, une nappe, des souvenirs en
demi-teinte. Je repasse en revue les événements, mon cerveau
chauffe : trie, analyse, accepte ou rejette, le linge est tout
beau...et ma tête est légère. Je pense à rien. Je tends la main,
la manne est vide…
Ce
n'est pas encore clair ?
Attendez, c'est
comme quand je lave les vitres. Je prends ….
Bon j'arrête. Autre
piste ?
C'est comme quand
j'ouvre le PC et que je clique sur mon favoris « Les
Impromptus ».
Ça file jusqu'à
mes neurones, sans me demander comment ne penser à rien d'autre !
Le "penser à rien" selon Clémence, c'est mathématique.
RépondreSupprimerJe vais essayer le jardinage car en "repassant en revue les événements", j'aurais trop peur de prendre un mauvais pli :)
Végas, vous... prendre un mauvais pli, je ne puis le penser !
RépondreSupprimerDe l'esprit tordu comme ça, j'en redemande!
RépondreSupprimerN'étant absoluement pas matheu,j'ai lâcher prise assez rapidement et n'ai même pas penser à rien...
RépondreSupprimerPoême intérogatif de Jojo le papillon blanc,mon pote demeuré au CAT d'Auchy-lez-Orchies dans not'e chnord.
Pourquoi qu'a fait rein ?
Pourquoi qu'a dit rein ?
Pourquoi rein ?
Pourquoi ?
?
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=w6fPeOdBtXg
Que d'enchainements grâce à la pensée des Impromptus qui croyant ne nous faire penser à rien, ne nous font penser qu'à eux... Et quand je pense qu'ils se disent littéraires et que tu leur sers un cours de math sur un sujet de philo, là, oui franchement : j'applaudis !
RépondreSupprimerNe penser à rien, c'est penser à tout en même temps. Le fusionnement en est la simplification: c'est mathématique !... :)
RépondreSupprimerBel exercice « du vide » mental. On remplit sa vie de gestes, on s'y concentre et le tour est joué ! ;o)
RépondreSupprimerExcellente analyse, s'immerger pleinement dans l'instant présent, "être à ce que l'on fait" dans l'action comme dans l'inaction nous aide à ne penser à rien, et c'est une forme de bonheur sans cause apparente.
RépondreSupprimerCertains utilisent, sans le savoir, le sport extrême ou à risque, l'épuisement physique, le sexe même, pour vider un moment leur mental de toute pensée.
Dans le danger nous ne pensons pas, nous n'en avons pas le temps, seule la conscience pure est aux manœuvres - pour nous extraire du danger. Cet état de "non mental" peut plaire...
Mais il y a des méthodes plus douces pour le retrouver, comme la méditation.
Je vous remercie sincèrement pour vos messages.
RépondreSupprimerbravo!
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