Je demande très souvent à des proches
Qui ne sont pas comme
moi, insomniaques :
Comment fais-tu pour
dormir si vite et si profondément ?
Moi qui m’endors si
difficilement puis me réveille souvent.
Comment fais-tu pour
dormir ?
Je ne fais rien, je
dors, c’est tout
Mais ce rien, que veut-
il dire ?
Je ne comprends rien à
ce rien qui fait tout
Je pose aussi souvent
cette question :
A quoi tu penses ?
Je ne pense à rien, je
me relaxe.
Mais comme ne penser à
rien ? Ultime question
« Rien » est
un pronom indéfini
Tiré du latin « res »,
« chose » à l’accusatif
Mais penser à ce pronom
indéfini
Au latin, et à cette
chose à l’accusatif
Ne m’éclaire vraiment
en rien
Du tout sur la façon de
ne penser à rien
Pour me détendre et
dormir mieux
Je crois que j’ai l’esprit
trop curieux
Curieux de ce rien qui
pourrait tout changer
Dans ma vie, mais il n’y
a rien à faire, enfin ?
Même si on me dit que
je suis tout ou rien,
Je pense à tout mais
jamais à rien, il faut m’aider.
Mais comment t’expliquer,
nous sommes comme ça
Me répondent-ils, avec
nos petits riens du tout
Qui nous aide, reposés
et détendus à tenir le coup
Face à la déferlante de
tes tous petits riens qui te font toi
Comment ne penser à
rien ?
Je n’en sais
toujours rien de rien
Et je retournerais ce
rien du tout
Jusqu’à ce qu’il me
dise tout.Où lire Laura Vanel-Coytte
Une logique grammaticale implacable... je pense que je n'ajouterai rien
RépondreSupprimerRien qu'à penser à l'analyse grammaticale, je me mettrais à bâiller, on n'a pas tous besoin des mêmes somnifères !!!! Mais je reconnais que ton analyse est implacable et pour toi inefficace :-))) Dommage !
RépondreSupprimeril devient parfaitement clair, que penser à rien est penser à quelque chose
RépondreSupprimercela étant j'ai du faire 7 ans de latin (il y a longtemps) et il me semble que l'accusatif singulier de res est "rem" et au pluriel "res" et donc, penser à rien c'est bien penser à des choses, du coup ! :o))
et j'aime bien ton texte/poème, sa logique et sa conclusion
Ben,pense "rien" de toi (petite égocentrique).
RépondreSupprimer"Notre vie n'est qu'un rêve. Les gens souffrent à cause de leur esprit empli d'illusions, de folies et de peurs; mais tout cela n'est qu'images dans un miroir, sans réelle existence."
Il déchirait mon maître Deshimaru...trop fort !
Zeeen...
Très joli tourneboulé d'insomnie grammaticale qui m'a fait penser qu'écrire représentait sans doute un moyen de penser à communiquer. Merci...
RépondreSupprimerTrès beau raisonnement de quelqu'un qui "pense" avec justesse et esprit!
RépondreSupprimerTu as réussi comme un rien à apporter ce rien de quelque chose qui donne toute sa saveur au rien
RépondreSupprimerAux frontières du sommeil réside un interrègne où la pensée s'étiole et fait place au rêve...mais rêver - est-ce penser ou libérer le mental, qui pense alors ce à quoi l'on ne pense pas ?
RépondreSupprimerVegas: si j'étais logique,je ne serais peut-être pas insomniaque
RépondreSupprimerABC: je m'intéresse à presque tout y compris la langue française dont la grammaire
Je me rassure en me disant que des gens bien ont été insomniaques
L'arpenteur:moi aussi, j'ai fait 7 ans de latin... au moins... il y a longtemps
Anne: la communication n'est pourtant pas forcément mon fort
Merci Lorraine et Martine
JCP: parfois, on aimerait débrancher... surtout les cauchemars qui arrivent quand on arrive enfin à dormir
Sûr, on y perd son latin! (mais c'est peut-être pas grave...)
RépondreSupprimerC'es petits riens qui font tout. :)
RépondreSupprimerC'est amusant de voir comme le rien conduit au tout et que le tout ne mène à rien...!
RépondreSupprimerun très joli poème grammatico-insomniaque!