vendredi 20 novembre 2015

L'Arpenteur d'étoiles - Comment ne penser à rien ? (suite)

C’est tard le soir, une rue sombre
La pluie noire dessine les barreaux
D’une prison …
Des ombres, des ombres.

Je m’en vais seule,
Sur des trottoirs mouillés
La ville me jette à la gueule
Ses néons crus, aux flaques mêlés.

Il y a longtemps on se croisait
Insouciants et volages,
Sous le soleil du mois de mai,
Comme deux oiseaux quittant leur cage.
On s’est aimé à la folie
Avec passion, avec rage,
On s’est aimé à la folie
Sans le souci des ciels d’orage.

Et puis hier des hommes en noir
Venus d'ailleurs ou de l'enfer
Ont surgi armes aux poings
Le temps s'est suspendu
Pour que la mort
Tue la vie.
Ils ont jeté le voile
Sur notre histoire

Tout doucement, baignée de larmes,
J'ai dû refermer nos valises.
Tu es désormais un ange
Perdu dans la nuit grise.
Et me voilà au bord du fleuve
La pluie est froide comme un tombeau.
Dessous, les eaux qui tourbillonnent
Murmurent ces derniers mots :

Adieu, mon ange, adieu mon héros,
Adieu mon amour, adieu ma vie
Le fanatisme a refermé les pages
De nos deux vies liées ...
Dommage

Et le mur et le vertige
Et le silence et le vide
Dans mon cœur
Dans mon âme

Comment ne pas penser
A la musique de ta voix
A la lumière de ton regard
Au parfum de ton corps
Aux éclats de ton rire
Qui demeureront
Toujours, toujours, toujours ...

7 commentaires:

  1. Le Cri du cœur qui résonne jusqu'à l'âme.

    RépondreSupprimer
  2. Monsieur l'arpenteur d'étoile...regarde la nuit prochaine,la haut il y'aura une demi-lune bien éclatente.Tu ouvriras ta fenêtre et se sera l'éternité...que sommes nous au dessous de tout cela ?

    RépondreSupprimer
  3. Belles paroles d'une chanson triste... à mourir

    RépondreSupprimer
  4. magnifique !

    je retiens tout particulièrement :
    "Le temps s'est suspendu
    Pour que la mort
    Tue la vie."

    alors, mettons la vie avant la mort, à tout jamais

    RépondreSupprimer
  5. Émouvant et beau à la fois...les chants désespérés sont....
    Par moments, j'ai cru lire Modiano, chapeau.

    RépondreSupprimer
  6. Des mots sur des maux indicibles
    Exprimer l inexprimable
    Très beau et émouvant
    Merci à toi l Arpenteur.

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".