Rédaction :Décrivez en quelques lignes un clown.
« Je l’ai rencontré à la cérémonie du 11 novembre, au monument aux
morts de Vaux en Beaujolais. On y commémorait la fin de la guerre de 1914.
Ce qui m’avait attiré, était ce personnage, que l’on ne pouvait pas ne pas
remarquer. Il avait un nez rouge, jouait la sonnerie aux morts, avec sa
trompette.
Près de lui, au garde à vous, se tenait un enfant, élégamment vêtu de
blanc.
Celui-ci de son chapeau fit sortir un lapin.
La trompette jouait un air guilleret, le lapin remuait ses oreilles en
rythme, puis disparut par l’orifice de la trompette.
Sous les applaudissements, le maire décora l’enfant, lui remettant un
pendentif.
L’homme et l’enfant se tenant par la main, s’éloignèrent en sautillant,
suivis par la foule amusée.
Le couple s’arrêta ; l’enfant grimpa sur les épaules de son
père ; le lapin grimpa sur la tête de l’enfant. Le fragile échafaudage
poursuivit sa route ; les spectateurs aussi. Un air de trompette :
« Le pont de la rivière Kwaï ». Nous avions changé de décor, nous
avions changé de guerre. »
- Martin, c’est quoi ce
devoir ?
-
Vous avez demandé de décrire un clown.
-
Pas de manquer de respect aux morts de la Grande Guerre. Et en plus, un lapin
qui remue ses oreilles en rythme ! Et moi, je suis le curé de Clochemerle,
peut-être ?
- Martin, quand tu auras
fini de goûter, je t’apprendrai un autre
tour.
-
Pépé, j’ai pas le temps. Je dois refaire mon devoir sur le clown.
-
Comment ça ? Tu dois le refaire ?
-
Le maître, il était pas content. Il a dit que je manque de respect, qu’un
lapin…
-
J’ai compris. Et pourtant, je t’avais prévenu. Je savais qu’il voudrait pas croire à mon histoire.
- Et si je lui montrais
la photo de papa, en clown blanc, monté sur tes épaules, et le lapin ? Tu
crois qu’il me croirait ?
Comme elle est jolie, cette fable ! Les images me venaient spontanément en te lisant.
RépondreSupprimerUne rédaction déjantée, entre rêve et réalité... mais tout y est y compris le célèbre pont thaïlandais en musique, s'il vous plait !
RépondreSupprimerAdorable... rien à dire de plus....
RépondreSupprimerUne jolie fraîcheur, pour sourire un peu de cette lugubre cérémonie.
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