Les mots...
Les mots se déposent,
Liquoreux, inspirés,
Sur tes pages tournées.
Délicats, délicieux,
Dans les vers, en bouquets,
Ils s'envolent, légers...
Mais l'âme aux reflets bleus,
Les retient, éloignés
Des poètes joyeux...
Elle préserve ces derniers,
De ces maudites abeilles,
Que la peine réveille.
Les mêmes, abîmeraient,
De leur trompes infectées,
Leurs cellules enjoués.
L'élégance coûte-t-elle,
Un silence ou un bras ?
Ma foi, tu ne sais pas !
Épargne qui tu aimes...
Quand fuira la douleur,
Dans un an, dans une heure,
Tu écrieras tout bas,
Berçant le monstre en toi,
Qui vomit tant d'effroi...
Il te faut l'endormir,
Doucement l'adoucir,
Jusqu'à l'anéantir.
Tu pourras alors peindre,
Tes souvenirs d'argent,
Et tes silences en or !
mercredi 21 mars 2018
13 commentaires:
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Quel souffle !
RépondreSupprimerJ'avais pris le temps d'inspirer pour mieux expirer ! :)
Supprimerpris entre deux feux
RépondreSupprimerpour l'écriture
mots délicats ou mots vomis
enfouis
ou les deux
l'avenir, oui le dira
en tout cas, c'est superbe
je me le relis
Merci Cavalier, j'aime avoir la maitrise de mes actes en générale...Avec cette nouvelle aventure, l'écriture, je me suis laissée avoir parfois. Les souvenirs m'ont doublés pour reprendre la première place. Comment emprunter des chemins de traverse en toute quiétude, sans que le moteur s'emballe...et pour aller où ? Je vais y réfléchir !
SupprimerC'est beau de préserver ainsi celui ou celle à qui tu écris, celui ou celle que tu aimes ... Merci pour la douceur de ce poème !
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire ! :)
SupprimerCe poème s'adressait à tous ceux qui le liront. Dans un groupe, chacun prend sa place, pour définir la mienne j'ai besoin de donner du sens à ma démarche, à mon goût pour l'écriture. Livrer des sentiments tout azimut ne me satisfait plus. Je fais un rangement de printemps : Je range, je classe, je mets en carton l'inutile...Parler c'est dire, écrire c'est transmettre. Aux grands discours je préfère les confidences empruntes d'émotions.
un beau feu poétique qui dit bien le désarroi de l'écriture où l'on livre ou exprime sans trop de fard
RépondreSupprimerBelle tirade, l'inspiration, les mots, l'envie de dire....
RépondreSupprimerje retiens notamment:
"L'élégance coûte t-elle un silence"
Et j'aime beaucoup les trois derniers vers.
J'aime la notion de poète joyeux !
RépondreSupprimerCe sont ceux qui laissent le vague à l'âme et, de leur corps libéré, chérissent la mer.
Mais tu as raison, c'est tout un travail !
Délicat comme les premiers pétales sur un abricotier.
RépondreSupprimerQu'on le veuille ou non l'écriture traduit les sentiments. Je ne crois pas que l'on puisse faire abstraction de ce que l'on pense ou ressent quand on écrit. Ou alors je n'ai rien compris.
RépondreSupprimerTon poème est très beau Maryline.
"Epargne qui tu aimes..."
RépondreSupprimer;-)
Une logorrhée, toute en spirales, lancée à bout de bras tendus vers... le ciel ?
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