C’EST LE MÉTIER QUI RENTRE
Il croyait bien connaître l'ombre
à force d'embrasser la suie
et le voici pris dans la nuit
à hurler seul sous les décombres
de ce qu'il avait tant chéri
le ramoneur
ramoné par un sang meurtri
Il ne livra plus ses casiers
couverts d'encre bleue, pleins de nacre
saturée de laiteux massacres
ne pouvant rien anesthésier
de l'aveu ni du simulacre...
l'écailler fou
le couteau planté dans un fiacre
Il masque son cœur à l'envers
fuyant les regards sur la place
plus froids que les verres de glace
que lui commandent les chaumières
pour se refaire un peu la face
le vitrier
l'haleine chargée de vinasse
Il aura bientôt sa revanche
contre les bouchées à la reine
bradées à la petit' semaine
par le gros porc au triste manche
Oh, il s'en paiera une tranche
l'équarrisseur
de la bouchère aux vastes hanches
Moralité ?
Méfiez-vous des petites mains...
Ne minorez pas leur ouvrage
car il est tout sauf anodin
pétri tant de force que rage
Ce mal au ventre ?
Allons ! C’est le métier qui rentre
On ne se méfiera jamais assez des petits métiers de l'ombre après ces noirs desseins...
RépondreSupprimerMerci, cher Vegas, pour ce compliment tourné à ta manière : bien dans le "t'aime" ;)
Supprimerdans ton inventaire, il ne manque plus que le Chourineur cher à Eugène Sue :)
RépondreSupprimerHé ! Hé ! pas faux, Miss Tiss :)
SupprimerFini l'écrivain de la rue du four
RépondreSupprimerQui n'enflammera plus de mots d'amour
Les billets des illettrés des faubourgs.
Pour éviter de prendre un "Four...", t'aurais pu attendre le 6ème (comm'), mais je demeure très Honoré par ton commentaire versifié.
SupprimerWoOoké, je sors, bonne ! ;)
un ramoneur un écailler un vitrier un équarisseur
Supprimeraux mains de ma sœur
de petits métiers
joliment poétisés
merci
Cette nouvelle mouture de "Tiniak l'éventreur habite au 21 "est finement ciselée et surinée ! Pardon, serinée !
RépondreSupprimerEt comme disait Pierre Fresnay, dans ce film que je chérie (et tu le sais bien, Vielle Canaille) : "Nébiennormal..."
SupprimerSuzy Delair, si tu nous écou(r)tes... XD
Cavalier30 mars 2018 à 13:31
RépondreSupprimerun ramoneur un écailler un vitrier un équarisseur
aux mains de ma sœur
de petits métiers
joliment poétisés
merci
Mal au ventre ? Non. Pas le temps. Pas l'argent. Du cœur au ventre, ça oui. Il fallait l'avoir.
RépondreSupprimerTellement bien écrit Tiniak !