samedi 10 mars 2018

Tomtom - le pied à l'étrier


Apprends-moi le théâtre, le latin et les plaisirs de la chair
Fais de moi un homme, mets-moi le pied à l’étrier
Sans peur et sans reproche, je serai un chevalier
Capable de dompter cette hexagonale et irascible terre

Repousse-moi comme ta raison te l’ordonne
Mais sache que je n’abandonnerai jamais
Tu me chasseras et je reviendrai t’épouser
Je serai ton roi et le peuple baisera nos couronnes

Ô maîtresse, laissons-nous aller à notre...

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Bon Kévin ça suffit maintenant ! Si tu ne te relèves pas tout de suite j’appelle tes parents.
Tes résultats sont en progression. Et je confirme qu’à l’atelier théâtre fais bonne impression.
Mais pour la énième fois, je te le répète, jeune soupirant : chaque cas est différent!
Je ne suis pas fonctionnaire à la Sentimentale Éducation, t’instruire est ma seule mission.

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Bordel, qu’est-ce qu’ils ont tous à me demander en mariage ?
Cameron l’année dernière et maintenant le petit Bouchard qui s’y met !
J’aurais dû rester avec les maternelles à faire du coloriage...
Ces petits cons regardent trop la réalité avant de savoir aimer.

En taule ! Je vais finir en taule si ça s’ébruite !
Quelle idée d’avoir mis Julien Sorel à l’Élysée !
Imagine-t-il au moins toutes les passions collégiennes attisées ?
Ces jolies professeures face à ces jeunes ambitions fortuites ?


Non vraiment, président, je ne vous remercie pas ! 

23 commentaires:

  1. Quel drôle de mélange, Tomtom, entre ce début très classique, dirai-je et puis la suite qui ne redore pas vraiment le blason de l'éducation nationale... Ça m'a gênée un peu, les gros mots, pour une prof de lettres, qui apprend le théâtre à ses élèves.
    Et puis en maternelle, j'espère que tu sais que l'on ne fait pas que du coloriage. ;-)
    Mais à part ça, j'espère que ça ne t'ennuie pas que je sois sincère (c'est une de mes qualités, ou défauts comme tu veux). L'idée de base était bonne. Je crois que c'est en effet au lycée que « Julien Sorel » a rencontré sa Bovary... ;-)
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Je suis navrée, Madame Premier, degré de t'apprendre que dans la vie, les profs de français disent beaucoup de gros mots, comme cette dame qui se parle à soi-même à la fin.
      Et oui, je sais qu'on fait plein de choses en maternelle. Est-il besoin de prendre autant au sérieux un simple poème humoristique et de tout discuter ? Heureusement que mes amis profs ont plus d'humour ! Je suis tombée sur les bons !

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    2. Oui, comme dit Marité, je suis sûrement trop impliquée et je te présente mes excuses si je t'ai vexée ou blessée. J'ai sûrement réagi à cause d'un vécu récent qui n'a rien à voir avec toi.
      Je réfléchirai la prochaine fois avant de dire les choses. Pourtant j'ai essayé de les dire avec diplomatie...
      Mais voudras-tu bien comprendre que "madame premier degré qui n'a pas d'humour" ça me blesse aussi ? C'est tellement mal me connaître... ;-)
      Désolée de n'être pas une "bonne " prof comme tes amis...
      Mes excuses à tous pour ces désagréments.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Ils ne sont pas meilleurs professeurs que toi. Je n'en sais rien et ne me permettrais pas. Désolée si je t'ai blessée :)

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    4. J'ai juste rebondi sur ta dernière phrase...
      Sans rancune alors ? ;-)

      Gros bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. Oui j'avais bien compris lol
      Les bons = bons d'un point de vue amical, pas professionnel (cela ne me regarde pas).

      Non, bien sûr que non, sans rancune :)

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  2. N'étant pas impliquée comme Célestine, ton texte m'a fait sourire en pensant évidemment au couple que l'on sait. :-)

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  3. une idée des plus originales que ce parcours initiatique polyvalent

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  4. Kévin :
    (dans la pourpre de sa passion)

    Eh ! Pourquoi de mon coeur se rire
    En ses précoces floraisons ?
    Devrais-je à mon âge à Raison
    Accorder le total empire
    Sur Sentiment et me dédire
    De mes frissons ?

    Oh ! Rouge Amour, votre poitrine
    N'a-t-elle point en vos printemps
    Connu de tels fleurissements ?
    A la bonté soyez encline
    Pour la malhabile églantine
    Que je vous tends !

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    1. En plein dans le sujet. De qui sont ces vers ?

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    2. Ces vers sont de moi, sinon, j'aurais fait emploi des guillemets, chère Tomtom, comme il est prescrit par l'usage et l'honnêteté (parce que les usages, en général me sont un peu démangeaisons...)

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    3. Oh noonnn ?!!! Mais ils sont tellement beaux que j'ai dû vous en demander l'auteur !!
      Alors merci d'avoir pris la peine de les écrire ici :)

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    4. Oh ! Merci. Vous me voyez rougissant de confusion...

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  5. Où l'on passe du "Place aux jeunes" à 'Y'a pus d'jeunesse" !

    Belle idée, Tomtom !

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  6. Hééé... c'est que je connais pas trop ce milieu et j'ai du mal à commenter, même si j'ai compris le sens du propos.

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  7. prenez la feuille et pliez-là en deux
    puis découpez suivant le pointillé...

    j'ai aimé les deux facettes du poème
    classique vs franc parlé
    en niveaux de langage
    en opposition

    j'ai souri aussi, les pieds bien calés sur mes étriers

    :)

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    1. Merci :)
      Disons que le saut du niveau de langage mime le retour sur terre initiée par la professeure face à cet éleve parti un peu loin sur son destrier imaginaire ahah

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  8. Personnellement je suis un "argotin" comme me le faisait remarquer une jolie Toulousaine du temps jadis.
    De surcroît j'ai bossé 40 ans en usine, alors les mots fleuris... Hein ?
    Et puis merde, c'est le langage coutumier, les expressions argotiques dont je raffole, ce langage se perd hélas, au profit d'une bouillie de cités ! ];-(
    Ton texte c'est un peu Brigitte, enseignant l'art théatral à Manu ?

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    1. C'est vrai que la "bouillie des cités" n'a pas le charme de l'argot, même si on pourrait le qualifier d'argot moderne. Le verlan et tout le toin toin, non merci !
      C'est plutôt l'inverse de Brigitte et Manu puisque la professeure n'est pas vraiment amoureuse de son élève ici :D

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  9. Une fuite anodine finit par se répandre en magma ravageur... Quelque trop-plein au cœur, Tomtom ?
    Brutale construction que cette mise en regard de propos opposés, dans le fond et la forme; la jeunesse encensée et l'autre, indifférente, en sont bien pour leurs frais ! Quelque part dans l'ellipse ont éclaté la norme et ses écoles.
    Quelle densité !!

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