Amours numéraires
Une jambe, un bras, le cœur… Et ensuite ?
Que me coûtera de t’aimer, Brulette ?
Voilà que dans l’encre crèvent les Pierrots ;
La Lune en sourit et souffle les cendres.
M’éparpiller, si c’est pour toi, m’éparpiller.
Détissant à petit fil ce qui fut moi.
Une jambe, un bras, le cœur… Et ensuite ?
La ville est inquiète que pleure le poète
Mais les flux ne s’en arrêtent nul instant.
Si je donne un œil ce soir – que pour voir ! –
Pour toi, ma Brulette,
Les larmes d’un seul te suffiront-elles ?
J’aime la clématite, les soirs de Mai
Les moments sucrés des fêtes foraines,
Mais c’est la plus âcre qui détient mon âme.
Que me coûtera de t’aimer, Brulette ?
il lui en coûtera peut-être beaucoup, mais il s'en enrichira aussi beaucoup
RépondreSupprimercar même dans la peine le poète fait son lit :)
C'est - malheureusement - tellement vrai !
SupprimerC'est très joli, mélancolique et aussi tout doux, comme l'amour ...
RépondreSupprimerL'amour, ce sont toutes les couleurs du spectre, toutes les couleurs du coeur...
SupprimerSi j'osais je dirais une queue de Loth... mais je n'oserai pas.
RépondreSupprimerLe poème est de toute beauté
Ben si... tu as osé ! ;)
SupprimerNiam ! Niam ! C'est bonheur d'embrasser chaque vers d'un œil curieux et de s'asseoir sur la rive ultime de ce poème, en promeneur laissé à sa contemplation. Merci, euh THANX à Loht ;)
RépondreSupprimerMerci Tiniak ! (Mais ce Niam ! Niam ! De quelle région? Chez moi, nous usons du Miam !)
SupprimerJoli, merci.
RépondreSupprimerQuelle inspiration, une réussite, bravo !
RépondreSupprimerSensible et beau, j'ai pas d'autres mots, j'ai relu plusieurs fois, ton poème le mérite.
Trop d'éloges ! Tes vers sont mieux chantournés que les miens !
SupprimerOui moi aussi comme JCP j'ai relu plusieurs fois et j'aime beaucoup.. Quelle douceur ;-)
RépondreSupprimerDe la douceur dans le chagrin, c'est chose probable à certaines âmes détachées de ce présent tangible ;)
Supprimer"Ça m'a coûté un bras", c'est dur à passer chez le poète...
RépondreSupprimerQuel beau poème ! Doux comme du velours. Une rêverie noyée dans le pastel.
RépondreSupprimerJ'imagine une Brulette - quel délicieux prénom - qui joue avec tes yeux et ton cœur apparaissant ou disparaissant au gré de sa fantaisie dans une brume légère. J'adore.
Malgré ces interrogations matérielles, il est magnifique ton coût de foudre ! Aime sans compter ! Comme nous le faisons vis-à-vis de ce texte.
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