La paix dans la cuisine.
Julienne c’était la crème de la crème des cuisinières mais elle
avait un grave défaut. Elle s’habillait comme une godiche. Le matin, elle se nappait de ce qu’elle trouvait
de ce qui lui venait sur les épaules et ça lui convenait. Si elle tombait sur
un joli manteau, une étole élégante, un pull soyeux, la belle affaire. En
revanche, si elle attrapait un drap housse une vieille bâche, un plaid vieillissant,
elle l’endossait, pareil. Quand son homme et ses enfants voyaient ça, ça bardait tant dans la maison que
ses joues blanchissaient.
J’aime autant vous dire qu’elle se faisait assaisonner
sévèrement. Ah ça, il lui en cuisait
et dès l’aurore, l’ambiance, d’ordinaire
si chaleureuse se glaçait dans
la maison. Tous les efforts qu’elle faisait pour qu’entre eux les gens soient
si liés d’un coup s’envolaient
en fumet.
Il lui faudrait, le soir venu, tamiser tous ces sentiments et
se retrouver devant une blanquette qu’elle aurait amoureusement cuisinée pour que
la paix revienne autour du plat sur la table dans la cuisine.
Waouh bien joué !
RépondreSupprimerJe m'étais enfermé chez tous ces "chefs" mais tu m'ouvres des horizons.
La blanquette de Limoux, c'est pas mal non plus pour arrondir les angles
RépondreSupprimerEt pourtant...Qu'importe le veston pourvu qu'on ait la crème...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
bien joué !! d'utiliser les termes culinaires pour raconter autre chose, tout en restant dans la cuisine ... j'aime bien l'idée de "tamiser les sentiments" :)
RépondreSupprimerOui, l'idée est sympa d'utiliser les mots demandés dans un autre contexte; cela confère au texte deux personnalités différentes sans tomber dans l'à peu près des mots à placer.
RépondreSupprimerUn chassé -croisé de thèmes très réussi!
RépondreSupprimerLa blanquette de la réconciliation...
RépondreSupprimer@ Aux lecteurs: Merci à vous!
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