Double
photographie.
Petit carton carré, brillant et
dentelé.
Photographie en noir et blanc.
Un cliché d' une précision
éblouissante.
« La petite fille au cygne »
Hier, j'aimais le mot frontière
Il faisait rêver, il faisait voyager.
Aujourd'hui, je n'aime pas le mot
frontière.
Il sépare, il oppose.
Quelle est la frontière
Entre photographie et
souvenir ?
La petite fille que j'étais
La petite fille au cygne
Cherche une réponse.
Photographie
L'eau du lac mouille sa main
Une odeur fraîche emplit l'espace
La petite fille est sur le rivage
Elle tend sa main
Un cygne glisse doucement
On dirait qu'elle le tire à elle….
Souvenir
La première fois qu'elle franchit la
frontière
La fumée noire de la locomotive
Le ciel bleu intense,
Tous les jours
Les fruits pleins de soleil
L'eau turquoise
Les ponts fleuris.
Frontière, onde frêle
Entre les images que je regarde
Par le prisme des photographies
Images sensorielles transmises
Par ma mère, par mon père
Les mots qui me reviennent
Qui me racontent comment c'était
Avant…
Et
Mes souvenirs
Les miens
Ceux que ma mémoire
Pour toujours veut garder
Je regarde la photographie
Petit carton carré, brillant et
dentelé.
Photographie en noir et blanc.
La petite fille que j'étais
Debout au bord du lac
La main tendue vers le cygne.
La petite fille au cygne
Vit-elle dans mes souvenirs ?
Ou est-ce la photographie
De la petite fille au cygne,
Qui vit dans mes souvenirs ?
Où est la frontière ?
tes derniers vers posent une vraie question : où est la frontière de nos souvenirs et de ceux que d'autres nous ont construits. Quant au poème complet, j'adore :o)
RépondreSupprimerLa frontière semble toujours improbable mais Freud disait...débrouillez vous avec CA !
RépondreSupprimerA part les pouaimes de Josette,ma mouette poête...j'vois pas ! 8:)))
Pareil.
RépondreSupprimerCe poème est très beau (je l'ai lu et relu plusieurs fois). Les récits et les photos permettent à la mémoire de jouer en continuum. Mais pour avoir beaucoup réfléchi à la question, pour ma part, je pense à des instantanés, des flashs mais où il y aurait de la vie (bruits, odeurs, paroles...) Et puis le livre se referme... Et se rouvre plus loin.
Le reste est affaire d' imagination...
Au delà des images, il y a des souvenirs qu'on voudrait indélébiles
RépondreSupprimerC'est mignon, aérien et sans frontière.
RépondreSupprimerMerci à vous pour vos avis et commentaires, j'y suis très sensible !
RépondreSupprimerDifficile de faire la part des choses entre les souvenirs et ceux que racontent la photo.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup, sous des airs anodins, enfantins, une question métaphysique à résoudre...
RépondreSupprimerintrigant
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