Il va, la goutte au nez, le pet au cul, malingre
et, les mains dans le dos
fouillant les caniveaux
d'un regard veule, compulsif et pis que pingre
à chercher - Dieu sait quoi !
un sens à ses abois ?
quelque denier inculte ?
Il répand son tumulte au gré de son errance
"Eh, Salope ! tu danses ?"
Il vient de ce lointain qui fut son long hier
avec le menton fier et le cheveu plus rare
en buvant son curare à la petit' cuiller
Il passe à l'heure dite
Même les chiens l'évitent
(ils connaissent sa trace
autant que sa menace)
Les clochers lui jalousent
la ponctualité
qui rythme la journée
attachée à sa blouse
Il part, avec ses invectives
ricochant sur les murs
son aigreur maladive
et la déconfiture
qu'il anonne
et sert à la fripponne
comme une prophétie
"T'es morte, ma jolie !"
Le Salaud du quartier
pourtant la nuit l'embrasse
et lui offre l'espace
d'être son brigadier
Où revêtir le sombre manteau du cynisme...
Malgré les belles envolées auxquelles tu nous as accoutumés, ton salopard reste un beau salopard, Tiniak !
RépondreSupprimerQue tu sois beau, beau ou laid... comme dirait l'autre (J. Higelin) ;)
SupprimerJe retrouve l' atmosphère des Assis et quelque chose de baudelairien dans l'esprit des mots.
Supprimerbrrr ! effectivement peu reluisant le bonhomme
RépondreSupprimerLa nuit, tous les chats...
SupprimerAh beurk...quel pleutre ! Qu'on lui coupe la tête ! 8:)
RépondreSupprimerMerci Lewis C. (j'adore !) :D
SupprimerA avoir peur de se promener dans ce coin.... Vite, un peu de soleil, vite, un peu de lumière....
RépondreSupprimerPrécisément ce que j'espère de la prochaine consigne ;)
RépondreSupprimerQuelle belle écriture inventive et prenante !
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