Si on m'avait dit...
Si on m'avait dit que le
jour se lève à l'est, je n'y serais pas allé par quatre chemins,
au lieu de m'ennuyer à la pointe du Raz, le bol de cidre à portée
sur un rocher, crêpe noir à la boutonnière, guettant la vague du
siècle. Remarque, à l'ouest rien de nouveau.
Si on m'avait dit que
j'étais très malade, je ne serais pas allé chez le médecin,
embêter ce brave homme avec mes problèmes de santé.
Si on m'avait dit que
j'allais mourir, pour finir en beauté je me serais baigné dans la
baie des Trépassés.
Si on m'avait dit tout
cela, j'aurais pris soin de me réveiller bien plus tôt, la main
posée sur l'île de Sein.
A trop faire sauter les crêpes, on tache sa boutonnière (Proverbe finistérien)
RépondreSupprimerTon texte me fait penser à la chanson de Nougaro, l'île Hélène, tu connais ?
RépondreSupprimerEt pourtant s'endormir tous les soirs en Bretagne est un vrai bonheur ! J'ai bien évidemment aimé ces maux de "je" truffés de jeux de mots !
RépondreSupprimerj'aime aussi beaucoup ces jeux et ces assemblages subtils de mots ... et la dernière phrase m'a infiniment plu :o)
RépondreSupprimerpour Joe : il faudrait s'endormir en Bretagne et se lever en haute Savoie
c'est tout du Blick ça !
RépondreSupprimersubtil, drôle, poétique et profond, tout à la fois
Des « si » très bien amenés... en zigzag un peu.
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