Je n'y suis pas arrivé seul. C'est un flair de chien truffier qui m'a guidé. J'y suis venu en moto et, donc, par hasard. C'est sur une petite route puis un chemin en cul de sac sur les hauteurs de Pernes, ou de La Roque sur Pernes, vers Le Beaucet, enfin dans ces collines avec Venasque dans le dos.
Des pans presque entiers du mur de la peste y sont encore visibles, de ci de là. Ils servent de refuge aux lézards qui s'y alanguissent au plus chaud du jour.
Il y a dans le creux une ferme où une meute de trois chiens noirs aboie à l'approche du marcheur, mais le laisse arriver. Soupçonneux, ils viennent un à un se faire caresser et enfin empêchent que cessent les effusions, puis finissent par vous retenir, encore, un peu, une puce, un tique ou deux. C'est un endroit à l'abri du mistral quand celui-là souffle. Oui, d'ailleurs, c'est un coin d'une beauté à le couper, le souffle...
Les restanques de fruitiers s'y superposent, le tiède y a ses aises, les murets y sont de belles proportions, on dit qu'ils ont un beau fruit, les falaises du dessus y font comme un chemin de ronde qui veille sur la tranquillité du lieu, il n'y a rien à redire: aucun "dommage que", pas un seul "si", pas même un "oui... mais".
Il y a dans le creux une ferme où une meute de trois chiens noirs aboie à l'approche du marcheur, mais le laisse arriver. Soupçonneux, ils viennent un à un se faire caresser et enfin empêchent que cessent les effusions, puis finissent par vous retenir, encore, un peu, une puce, un tique ou deux. C'est un endroit à l'abri du mistral quand celui-là souffle. Oui, d'ailleurs, c'est un coin d'une beauté à le couper, le souffle...
Les restanques de fruitiers s'y superposent, le tiède y a ses aises, les murets y sont de belles proportions, on dit qu'ils ont un beau fruit, les falaises du dessus y font comme un chemin de ronde qui veille sur la tranquillité du lieu, il n'y a rien à redire: aucun "dommage que", pas un seul "si", pas même un "oui... mais".
Ce soir particulier, les cerisiers blanchissaient, les oliviers jalousaient les amandiers qui, eux, avaient fini de fleurir et les chiens noirs se frottaient contre les jambes des pantalons...
Dans le creux de la combe, une paire d'ânes amusée par l'écho faisait des vocalises d'humeur joyeuse. Un coq flamboyant essayait de garder la main, de bien tenir sa chorale, quelques moutons attendaient le dîner en conversant gentiment. A mes pieds, un escadron de manoeuvres agité attaquait le ravalement des crépis extérieurs de la fourmilière alors que dans le ciel, une fumée droite commençait à s'échapper d'un des toits des bâtiments de pierre... C'est que le soir s'installait sur ce petit monde en paix. Certains paysages ont ce don d'être comme parfaits. Celui là l'est. Enfin, j'ai trouvé qu'il l'était. Je m'y suis assis devant, une belle heure, jusqu'à ce que l'ombre et le frais me fassent remonter le col, puis je suis rentré.
Dans le creux de la combe, une paire d'ânes amusée par l'écho faisait des vocalises d'humeur joyeuse. Un coq flamboyant essayait de garder la main, de bien tenir sa chorale, quelques moutons attendaient le dîner en conversant gentiment. A mes pieds, un escadron de manoeuvres agité attaquait le ravalement des crépis extérieurs de la fourmilière alors que dans le ciel, une fumée droite commençait à s'échapper d'un des toits des bâtiments de pierre... C'est que le soir s'installait sur ce petit monde en paix. Certains paysages ont ce don d'être comme parfaits. Celui là l'est. Enfin, j'ai trouvé qu'il l'était. Je m'y suis assis devant, une belle heure, jusqu'à ce que l'ombre et le frais me fassent remonter le col, puis je suis rentré.
Je serais vous, je m'arrangerais pour m'y faire surprendre par le soir avec mon amoureux ou mon amoureuse, alors, je ne ferai pas des kilomètres... J'irai voir juste à côté, au Château de La Roque sur Pernes si sur les cinq chambres, il leur en reste une de libre et j'y passerais la nuit pour m'en souvenir dans un siècle ou deux...
Ce vallon, je l'ai repéré sur une carte... mais j'aimerais tant qu'il reste tel qu'il est que j'ai oublié où il était... Si je voulais y aller à nouveau, il faudrait que je ferme les yeux et j’avance... au nez. Ou bien alors que je m’en retourne faire un tour du côté de mon enfance, vers le chemin des Âmes du purgatoire. Route de Grasse. Antibes …
"C'est un endroit qui ressemble à la Toscane, à l'Italie..." :)
RépondreSupprimercomme un "arrière pays" très proche et très lointain à la fois. Et une belle écriture qui le fait vivre et revivre les souvenirs
RépondreSupprimerCela a l'air encore plus beau que du Giono, même si je n'ai jamais rien lu de lui !
RépondreSupprimerOui, Joe quel chanceux vous êtes vous allez découvrir Giono et avoir le même émerveillement que ceux qui l'aiment! Vous pouvez commencer par deux "petits" livres Colline et Regain et après... Tout le reste.
RépondreSupprimerc'est tellement beau ce coin là...
RépondreSupprimerque je souffre de ne point m'y trouver en ce moment lorsque je te lis, autant que lorsque je lis Giono