Boutons d'or et pâquerettes
narguant le vilain pissenlit
le doux printemps fait sa fête
résidence René Coty
à nos maigres genoux meurtris
C'est le printemps ! Rampe, western !
sur le désert du Chemin Vert
Les torchons ne sont pas en berne
Aux balcons se penchent nos mères
pour y pendre nos pantalons
et nos débardeurs bayadères
C'est le printemps ! C'est le printemps !
dans nos poitrines, sur nos âmes
L'agent orange est au Viet-Nâm
mais nous nous soucions de nos dents
qui bougent
et laisseront sur l'oreiller un filet rouge
avant que passe (à notre insu complice)
l'amie souris, ce qu'elle glissera dessous
pièce ? réglisse ?
L'herbe replète nous caresse
C'est trop bon d'y poser nos fesses
et regarder les trois couleurs
au ciel dormant que change l'heure
Ô vent marin et printanier
de qui es-tu le messager ?
d'une inquiétude mensongère ?
d'un festin encore inconnu ?
d'une rencontre singulière ?
et où vas-tu ?
Mon cœur ! Mon cœur ! tu bats trop vite
C'est quoi, le monde tel qu'il est ?
J'y perçois ce que j'y invite
est-ce pécher ?
D'où bader le ciel dormant ?
C'est le printemps ! Rampe, western !
RépondreSupprimer"sur le désert du Chemin Vert
Les torchons ne sont pas en berne
Aux balcons se penchent nos mères
pour y pendre nos pantalons
et nos débardeurs bayadères"
Apollinaire ?
Lunembul
Un chti peu avant lui (et mort plus jeune): l'un de mes 3 Jules... ;)
SupprimerEncore de bien belles images pour illustrer le temps de l'enfance où semble poindre quelque menace... Bravo Le Niak!
RépondreSupprimerOn dirait du... non... j'ai vu ta confidence :)
;)
SupprimerQuoi ? T'as osé pasticher tiniak ? T'es gonflé, mec ! ;-)
RépondreSupprimer:D
Supprimerje vais encore dire que c'est l'un de tes plus beaux PoLème, mais celui-ci me touche tout particulièrement ... et la deuxième strophe est exceptionnelle ...
RépondreSupprimerle "mon cœur, mon cœur" m'a fait penser à un poème dont bien peu se souviennent (encore que) de Marie Noël (Et je cousais ...). Je sais bien que ce n'est pas d'elle dont tu t'es inspiré, mais bon :o)
Merci l'ami, continue longtemps à nous émouvoir et aussi à nous faire rire !!
Un GRAND sensible comme toi ne pouvait qu'être touché à l'endroit où l'envers conserve le parfum d'hier ;)
SupprimerUn poème superbement forgé!
RépondreSupprimerJe t'ai lu Tiniak ! mais n'ai pas assez de connaissances littéraires pour te commenter ... mais je t'ai lu ! ;o)
RépondreSupprimerand why not Paul Valéry ? ...
RépondreSupprimer''mon cœur, mon cœur tu bats trop vite'' me met sur la piste de l'inspiration de ton superbe poème.Mais....chut....:o)
RépondreSupprimerah ami, je t'ai lu et n'ai pas eu le temps de commenter
RépondreSupprimermais comme Vegas, j'avais lu ton mail, et avait été émue de cet hommage :)
Merci de vos attentions, toujours aussi sympathiques. Et maintenant, la solution (bruit d'enveloppe déchirée). Le plagié était... Jules LAFORGUE.
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