dimanche 4 février 2018

JCP - Tous poètes

L’ombre verte

Cette ombre, soudaine et détachée,
Qui s’échappe du tronc desséché -
Est-ce l’âme de l’arbre ou n’est-ce rien
Que les vapeurs du chêne,
Dont le bois dur était le soutien ?
Mais je ressens cette haleine,
Plus fraîche que l’aquilon
Qui doucement se promène,
Se mêle aux senteurs de la plaine,
Et s’écoule au creux du vallon.
Et je ne sais où la mène
Ce souffle à effrayer
Tout homme et toute chose :
Peut-être est-ce là que survit le parfum de la rose,
Tombée sèche au pied du laurier.

Où lire JCP

12 commentaires:

  1. j'aime cette vision poétique des choses de la nature végétale :)
    c'est probablement l'essence même de l'arbre, toute sa sagesse accumulée qu'il cherche à nous transmettre ainsi

    RépondreSupprimer
  2. Nous avons à apprendre du végétal qui se contente d'être, d'exister sans état d'âme, sans souffrir de ses conditions de vie, qu'il accepte aussi bien que la mort, impassible et serein...

    RépondreSupprimer
  3. Prendre le chêne comme point d'ancrage de ton poème me plait beaucoup JCP.
    Je suis stupéfaite devant la variété des textes et poèmes présentés pour la consigne de cette semaine. Bravo à ceux qui ont eu cette idée !

    RépondreSupprimer
  4. Merci Marité, et d'accord avec toi, ce thème était très inspirant, bravo encore à ceux qui l'ont proposé !

    RépondreSupprimer
  5. Que d'interrogations métaphysiques ou théologiques jaillissent à la lecture de ton poème ! Bravo ! Un remue-méninges tout doux ... Quand l'ombre du feuillage se fait âme végétale et doute humain ; que devient la création quand elle sèche ? Je sèche ;-)

    RépondreSupprimer
  6. La sonde Rosetta et son atterrisseur Philae nous ont appris beaucoup de choses quant à la création de notre petit monde, en 2016; mais ne nous a rien dit quant à l'âme des arbres...
    Merci Marité.

    RépondreSupprimer
  7. Il est vrai que cette réflexion sur l'ombre (âme ou rien ?) est très métaphysique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous devrions questionner, non les bûcherons amazoniens, mais les peuplades qui vivent - s'il en reste - dans ces vastes forêts. Eux savent.

      Supprimer
  8. PUB : "On est déjà bien vert, là, quand même, hein ?" ;)))

    RépondreSupprimer
  9. L'arbre est tombé, mais pas son âme...
    Très beau !
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".