Ô grande traversée, une page à tourner,
Où nous naviguerons, Sainte Vierge Marie,
Sous la sueur des nuits, sous la frayeur qui prie,
Dans la force des flots que nous saurons donner…
Et puis le vent du large ira s’en démener,
Aux enfers d’océans, aux replis de la vie,
Décharné, dénudé, scrutant loin à l’envie
L’horizon noir de sang des croisades à mener…
Cette nuit de velours déchaîne enfin la chose,
Glauque en voûte de l’Ouest, noir sur noire, et propose
Des écueils en rideaux sur des mondes à passer…
Des terres pour prêcher la religion meilleure,
Les manques sans retour. Allez, c’est bientôt l’heure,
Pour d’abord accoster, puis tout voir trépasser…
Comment se fait-il que le cœur de l’homme n’ait pas rejeté cette affreuse invention de la poudre ? Elle semble détruire ce que la gloire militaire a de plus éclatant ; le vrai courage, la force, l’adresse perdent tous leurs avantages : la faiblesse et la lâcheté peuvent en triompher, et le soldat timide devient presque l’égal du guerrier le plus redoutable.
Roland furieux, Chant XI. de Ludovico Ariosto, dit l'Arioste (1474-1533)
Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
RépondreSupprimerIls regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'océan des étoiles nouvelles.
Je ne te ferai pas l'insulte de te citer l'auteur !
On dira ce qu'on voudra, bien sûr ce fut horrible, mais ils étaient couillus tout de même ces conquistadors, ainsi Cortes fit saborder sa propre flotte, afin qu'il n'y ait pas de désertion, on conquiert ou on crève en quelque sorte !
ci-dessous mis
Supprimer:)
La poudre, première substance d’égalité ! ;-) Très beau ton poème et si vrai. Quel enfer ça a du être quand on y pense …
RépondreSupprimermerci Annick
Supprimer:)
bah c'est juste du génocide, prélude à des désastres annoncés
en chocs technologiques
et idéologiques
comme la guerre, souvent
"Des terres pour prêcher la religion meilleure", et pour piller l'or tant convoité :(
RépondreSupprimeroui oui c'est vrai
Supprimermais le pire mal ce n'est pas l'or
avait-il de la valeur pour les indiens
mais eux en tant que tel en tant que civilisations
plurielles et autochtones
si
l'argent n'a pas d'odeur, lui
:)
:)
RépondreSupprimeroui, j'ai mis plus noir, exprès
"Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal,
Ils allaient conquérir le fabuleux métal"
oui, il brûla sa flotte
c'était un bon coach avant la lettre
et puis mince, c'était son mode de management
management couillu, certes
“En la balance, l’or et le fer sont un.”
:)
Ton poème est très beau mais la guerre me donne la gerbe, je n'y vois aucune gloire, que de l'absurdité.
RépondreSupprimermerci
Supprimerje la sais inéluctable
et c'est bien mal heureux
oui, suis bien d'accord
absurde, oui mais alors pourquoi...
on est pas près de répondre à la question
C'est très beau et cela colle tellement bien au thème!! Quand on y pense... rien n'a vraiment changé...
RépondreSupprimermerci Mappie
Supprimernon non rien n'a changé
le facteur d'échelle est seulement bien plus grand
à te relire
:)
Très beau texte, cher ami !
RépondreSupprimerTu taquines l'alexandrin avec bonheur pour le plus grand mien.
¸¸.•*¨*• ☆
merci merci amie céleste
Supprimerrouge aux joues
les tiens ne sont pas mals non plus
:)
J'aime beaucoup; les océans changent le monde.
RépondreSupprimermerci Pascal
Supprimerà te relire
:)
Un beau sonnet pour une triste réalité. L'Histoire est près de nous montrer que nous sommes définitivement conquérants et belliqueux.
RépondreSupprimermerci Lira,
RépondreSupprimeren effet ce n'est pas près de s'arrêter malheureusement