Humeurs lunaires
Tout
au long du chemin la sensation de crainte
Ne
cesse de grandir. A peine traversées
Les vapeurs délétères, se devine l’empreinte
D’un pouvoir monstrueux qui détient le passé.
Ici l’on peut revivre et tout recommencer,
Il n’est d’acte achevé qu’on ne puisse reprendre,
Et férus de futur, ces êtres trépassés
Niant l’ancien présent sont à l’état de cendres.
Fourmilière invisible, le grouillement des âmes
En recherche de corps questionne l’Univers,
Mais la Lune répond dans l’écho des éthers :
- Je détiens votre sang et briserai votre âme !
Et la chaleur intense fusionnant les atomes,
Abolie pour toujours, la chair ne fait pas l’homme
Et plus rien ne renaît : le vide est proclamé.
Elle est affreuse cette lune ! Heureusement qu'on ne la voit que rarement ! :), celle près de chez moi est plus sympa !
RépondreSupprimerNous avons en effet une bien méchante lune par ici, mais elle ne perd rien pour attendre, elle n'échappera pas au grand crash final.
SupprimerÇa me rappelle un extrait - UN EXTRAIT, j'insiste, car je ne regarde pas - des Marseillais/Chtis je ne sais où encore au soleil : une candidate observait la lune et se demandait - sérieusement, contrairement à vous - si c'était la même qu'en France.
SupprimerLa poésie est partout, surtout là où on ne l'attend pas^^
Je regarde pas non plus, mais à ce qu'on en dit, on y ferait l'apologie de l'inculture...étonnant de baser une série sur ceci...bôf, c'est de la télé.
SupprimerMais, ceci dit... comme tu vois, ma Lune toulousaine est, en effet, bien différente.
bigre, ça fait froid dans le dos :(
RépondreSupprimerElle est de connivence avec le soleil, je vous le dis, trop froide pour faire ça toute seule, la Lune.
SupprimerC'est gai, primesautier même ! J'aime bien ! ];-D
RépondreSupprimerMerci Andiamo,
SupprimerOn est toujours influencé par ses lectures, là c'est entre l'enfer de Dante et Poussières d'étoiles de Hubert Reeves.
terrifiant, dans un rythme envoutant
RépondreSupprimerOrganisme-cellule-molécule-atome-électron-proton-neutron-quark...et ça recommence dans l'autre sens jusqu'à la vie nouvelle : la permanence de l'impermanence. Retour aux dinosaures ?
SupprimerPas envie d'aller décrocher celle-là !!
RépondreSupprimerDes humeurs de big bang - on est peu de chose.
SupprimerEntre Maupassant et Edgar Poe...avec des rimes baudelairienne.
RépondreSupprimerEffrayant mais terriblement littéraire !
Bravo.
¸¸.•*¨*• ☆
Bravo à toi, ils font en effet partie de mes lectures, j'ajoute donc Hubert Reeves, Christophe Galfard, et un zeste de Dante pour les flammes et la fumée.
SupprimerEffroyable vide ....
RépondreSupprimerOn peut tenir encore quelques milliards d'années paraît-il...
Supprimeratomique, cosmique et poétique
RépondreSupprimerton poème me plait beaucoup...
l'entropie qui mène au néant
dans un beau big freeze
frise le vide
aussi
puis le proclame
bah chaud ou froid, on verra bien...
:)
Merci beaucoup Cavalier et, comme tu l'imagines, il y a condensation imparfaite, tenant compte de probables improbabilités comme de certaines incertitudes, d'une part de mes lectures.
SupprimerQuant au froid ou au chaud, je prends froid pour le pastis, et chaud pour le thé.
Terrible ce poème, mais très beau :) Bravo.
RépondreSupprimerOn verra pas notre fin avant 4 milliards d'années (en principe), mais on a tout le temps de se mettre un peu la trouille en attendant...
Supprimer4 milliards d'années ! J'aurais dit moins. Tant mieux alors ! Déjà que nous y avons échappé le 21 décembre 2012^^
SupprimerAh oui, ce 21 12 2012 ! On y est allés avec des potes, faire le pic de Bugarach à plusieurs reprises, y avait un belle invasion de Zozos... et depuis, plus rien. Y a des sectes qui font flambée de paille.
SupprimerY a même des paysans qu'ont vendu des champs incultes au prix fort, des maisons abandonnées aussi.
Alors là... je dois reconnaitre que vue comme ça la lune est effrayante !!! Mais le poème si beau !!!
RépondreSupprimerAh, faudrait quand même un miracle pour la réanimer, mais on sait jamais, l'Univers est parfois imprévisible...
SupprimerL'enfer serait-il lune ? Quand elle est de sang bien sûr.
RépondreSupprimerDante n'en parle pas en effet, mais la connaissance scientifique a progressé depuis...
SupprimerBon... Ben, je te recommande une bonne cassolette, gratin de Pont-l'Évêque + Livarot + Camembert sous un lit de patates crémées, accompagnée de cidre ou vin blanc sec (un Cheverny, peut-être ?). D'une, t'auras plus faim (ni froid); de deux, pour nourrir les cauchemars, c'est top ! XD
RépondreSupprimerEt puis, cure... ;)
Désolé, faut lire plus bas, je me suis planté : j'ai répondu à Lira...qui pigera pas du coup.
SupprimerLa lune est versatile, c'est son moindre charme... Beau poème.
RépondreSupprimerLune mal lunée, voilà ce qui arrive.
SupprimerJe retiens ta recette, qui, même si peu digeste, me paraît moins risquée que quelque psychotrope de derrière les fagots (et quels fagots...) pour inspirer la science fictionnée - au Cheverny, donc. Chardonnay peut-être ?
RépondreSupprimerSympathique, cette lune moyenâgeuse. :)
RépondreSupprimerJe crois que Dante la voyait ainsi.
SupprimerAprès avoir lu, relu et rerere...lu ce poème, la lune a réussi à me donner mal à la tête, mais elle ne me fera pas trembler vu que je n'aurai pas la patience d'attendre le vide proclamé après quelques quatre milliards d'années.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Gérard, on peut encore prendre le temps de vivre, tout va bien pour le moment !
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