Vastes océans
Vaste océan de l'ignorance
Où se baignent nos vanités
Nos certitudes et nos préjugés
Abreuvoir de nos illusions
Paravent fragile de nos peurs
Notre consolation
Quel vent nous soufflera
Le premier doute
La première question
Qui ose jusqu'aux grèves
Du vaste océan de la connaissance
Au bord de notre risque
Sa vague nous éclabousse
De rires et de pleurs
De crainte et de plaisir
Nous n'en aurons jamais fini
Notre nuit est immense
Et notre barque est si petite
Dans la nuit insondable, même en galère, j’ouvre les yeux et je vois une lumière qui brille pour arrêter nos peurs, nous poussant à renoncer à la crainte, à oser résister, vivre et douter !
RépondreSupprimer« Notre nuit est immense et notre barque si petite... »
Yououou … très beau !
Beau est le voyage vers la connaissance, même s'il est semé d'embûches...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Le changement ne peut venir qu'après les doutes et les questions, comme tu as raison ! (En supposant que je détiens une toute petite vérité partagée avec toi aujourd'hui ! Génial ! ton poème est très fort !
RépondreSupprimerCes deux derniers vers...
RépondreSupprimerDigne des visions de Lamartine, j'aime !
RépondreSupprimer"Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?"
Je sais qu'on ne sait jamais disait Gabin, j'ai beaucoup vécu, je suis âgé, alors j'ai toute la vie devant moi pour apprendre ! ];-D
RépondreSupprimerL'ignorance est la pire des maladies. J'aime bien ton histoire qui soulève des questionnements.
RépondreSupprimertu as raison : nous sommes si petits et nous nous pensons parfois si grands :(
RépondreSupprimerrestons humbles et cultivons notre jardin :)
Quel beau poème et quel beau voyage d’une belle profondeur.
RépondreSupprimerEt les deux derniers vers m’ont laissé sans voix…
On pourrait penser que la science sera la solution ultime contre l’ignorance. Elle fonctionne grâce au doute. Et génère des questionnements et des connaissances. Mais même si la science a tué bien des ignorances et des inepties ancestrales elle n’a pas tout réglé. Loin de là.
Déjà Lévi-Strauss disait que nous n’en n’aurions jamais fini, comme tu le dis : quelque chose du genre - plus on apprend plus on se rend compte qu’on en sait si peu. Du genre des forêts cachées derrière des arbres. Que de portes à ouvrir !
Sacrilège !
Vous avez dit imperfection…
« Quelque chose à déclarer avant de devenir citoyen américain ? »
Le petit homme dévisage le juge au travers de ses petites lunettes rondes. Puis commence à lui expliquer, calmement, qu’il existe un moyen logico-légal d’établir une dictature aux Etats-Unis, sans enfreindre nullement la Constitution. Médusé, son ami, Albert Einstein, lui donne moult coups de coude, pour le faire taire.
Cet homme, Kurt Gödel, n’est pas un terroriste, mais un mathématicien. Un logicien d’origine autrichienne.
Nous avons tous remarqué, combien les maths, je devrais dire les mathématiciens sont fiers de leur supériorité logique, parfaite, par rapport aux matières dites douces : littérature, langues, psychologie, sociologie…
Kurt, lui, n’étudia pas des objets mathématiques, comme les autres, mais « La Mathématique » comme objet. Grosse différence ! Pas facile ! Ce serait comme étudier « La Grammaire », sans faire appel aux mots et aux règles de grammaire…
Il ramena toute Vérité à des opérations simples sur des nombres : les nombres de Gödel (quelle coïncidence !) Ce faisant, il s’aperçut qu’il existera toujours en mathématique des Vérités Indémontrables ! Les grands matheux des années 30 furent complètement traumatisés. Que ceux qui nous snobent aujourd’hui rabattent leur caquet !
Du coup, l’humanité, et même l’homme qui se pense ne pourra jamais se comprendre totalement lui-même. Comme tu le dis si bien Laura : la nuit est immense et la barque restera si petite.
Seul Dieu (?!), à voir… voire un extra-terrestre supérieur, pourrait appréhender totalement l’intelligence, la conscience et l'âme humaine…
alors oui, comme dit Tisseuse, ci-dessus, restons humble…
:)
Ramez, ramez, ramons !
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/hQhS7D5n2Us
ah Camille ! superbe !
SupprimerUn grand merci à tous de vos commentaires.
RépondreSupprimerC'est très beau et intelligible (oui ben j'en ai besoin moi).
RépondreSupprimerIl est vrai que nous ramons tous dans une petite barque sur le sombre océan de la connaissance, heureux les ignorants ignorant leur ignorance !