Quelques gouttes de sang
Juste quelques gouttes de sang
Qu’on guette impatiemment
Désespoir ou soulagement
D’attendre ou pas un enfant
La vie est bien étrange en vérité
Qui nous fait autant redouter
D’être mère ou de ne l’être pas
C’est comme ça ici-bas
Durant presque quarante ans
Eternel renouvellement
Chaque mois un nid préparé
Presque toujours éliminé
C’est le rythme de nos lunes
Qui nous rend parfois taciturnes
Nous marquant pour l’éternité
Du sceau fécondité
Désiré, espéré, tant attendu
Rejeté, pas voulu
Quel que soit notre état d’âme
L’enfant vient dans un ventre de femme
A jamais, il nous fait autre, il nous fait mère
Notre cœur est plein de joie ou de misère
Ce lien profond à tout jamais
S’écoule aussi dans notre lait
Larmes données, larmes versées
Par toutes nos sœurs ambivalentes
Conscientes que la vie portée
Sera un jour finissante
Traversera tant de saisons
D’épreuves à foison
Vivra des joies inespérées
Durant de multiples années
Deviendra peut-être mère à son tour
Portera cet amour toujours
Oh oui quel bonheur que ces quelques gouttes de sang, de lait, de larmes, de Vie !
RépondreSupprimer"Quel que soit notre état d’âme
L’enfant vient dans un ventre de femme"
Une pensée aux milliards de mères sur Terre ... Merci pour ton texte.
Nous les hommes malgré tous nos efforts, nous ne saurons jamais ce que femme ressent quand elle porte la vie.
RépondreSupprimerun poeme émouvant, joliment réglé
RépondreSupprimerj'aime le ton donné et le fond
RépondreSupprimerémouvant, oui
Le mystère de la procréation se joue aussi en belles rimes.
RépondreSupprimerUne belle inspiration, Tisseuse aux échos de vécu
Très beau texte qui donne des frissons par sa vérité, sa rapidité, sa simplicité et sa justesse ! bravo tisseuse !
RépondreSupprimerLa fameuse influence des lunes sur notre métabolisme, et donc sur la procréation. Bravo d'avoir fait le rapprochement cycle menstruel/cycle lunaire.
RépondreSupprimerTrès joli texte sur l'enfantement.
Superbe inspiration sur ce sujet dont seule une femme peut parler aussi bien.
RépondreSupprimerMerveilleux.
RépondreSupprimerUn très beau texte, Tisseuse, sur la féminité et son incarnation qui fait souvent mal au ventre !
Merci pour ces mots, ce n'est pas facile de parler avec autant de poésie de ces choses-là.
¸¸.•*¨*• ☆
De fécondation ou pas, de naissance ou pas, de vie...tout en poésie. Ce n'était pas facile, tu as réussi.
RépondreSupprimerC'est bien mystérieux l'influence de la lune sur la procréation. Et ce n'est pas innocent si l'on parle de lunes pour les cycles des femmes.
RépondreSupprimerJ'admire ta façon de parler de ce sujet avec autant de poésie et de retenue Tisseuse. Mais ça te ressemble, je crois. ;-)
La femme, ses choix, ses non choix, la mère , son ambivalence face à ce don de Vie et de mort aussi .. C'est très joli... et très vrai ;-)
RépondreSupprimerHier, ma "petite" (plus grande que son aînée) a eu 17 ans; ma "grande" aura 20 ans en juin... Toutes deux m'ont réservé l'intimité de leurs premières "lunes sang".
SupprimerOuais bon, ça va !! Pas besoin de me rappeler que je n'ai pas "porté" mes filles. Pas dans mon ventre, mais, aujourd'hui encore, à bout de bras, du coin de l’œil, dans la joie comme dans le deuil...
RépondreSupprimerHin, hin ! Tu sais que je sais que tu le sais bien, que tu ne parlais pas de ça. Mais bon... Je ramène ma fraise de Papa, quoi ;)
tu as bien raison de ramener ta fraise de papa :)
Supprimeret bien évidemment que tu les as "portées" dans ton cœur, sur tes épaules, par ta présence....
mais effectivement, je ne parlais pas de ça...enfin pas seulement de ça, mais principalement de la profonde notion d'ancrage de cycles pour les femmes, qu'elles le veuillent ou non, indépendamment de toutes les considérations de contraception d'ailleurs
Les cycles du ventre et de la lune ; j'ai bien aimé.
RépondreSupprimerMerci à vous tous pour vos lectures et commentaires :)
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