DES
RUMEURS DANS LA RAMURE
Il
est des jours où la ramure
Bruisse
de maint murmure,
De piaillements atrabilaires,
De piaillements atrabilaires,
De
mouvements d’humeur…
Des
jours où la gent oisillonne
A
la plume un peu tatillonne,
Lâche
son flot de bile amère
Et
laisse échapper la Rumeur.
« La
bergeronnette ne le serait pas !
La
fauvette irait danser le tango !
La
gélinotte perdrait la tête !
Le
ramier n’en foutrait pas une !
Le
corbeau mangerait du fromage
Et
c’est pour ça que ça renarde !
La
mésange serait démoniaque !
Le
héron boirait jusqu’à ce qu’il le soit (rond) !
Le
canard chanterait super faux !
La
cane serait tombée sur un bec
Devant
la porte du Printemps
Et
serait restée sans sonner pendant longtemps !
L’étourneau
aurait le tournis
A
force de boire au tonneau
- Pas
que de l’eau : du Martini ! –
Chez
un pic vert pis qu’écolo :
Ils picolent avec Piccoli
Ils picolent avec Piccoli
Jusqu’à
ce qu’ils soient complètement grives !
La
corneille se soûle au cidr’ !
L’alouette
la plume au poker !
L’engoulevent
battrait la semelle
Sous
les fenêtres d’une femelle
De
Charmeville –lès –Hier :
Il
monte faire coucou dans son nid,
Elle
lui donne du martinet,
Elle lui défonce l’hirondelle
Elle lui défonce l’hirondelle
Et
pie encore ! Tout fout l’toucan,
Madame
Merlette !
#Balancetachouette !
La
poule d’eau pondrait des œufs durs !
La
cigogne ferait du trafic
De bébés vivants chez l’humain !
De bébés vivants chez l’humain !
La
grue cendrée serait casse-pieds
Et
elle attendrait dans la rue
Des
hommes de mauvaises mœurs,
Des
oiseaux de mauvais augure
En
chantant du Piaf à tue-tête !
Les
échassiers feraient du cirque
Et
du trafic d’acrobaties à grande échelle
Le
martin pêcheur pécherait
Plus
que ne permet l’abbé Kaas
Pourtant
si bonnement patricien… »
Etcetera,
etcetera, etcetera
Etceteragots,
etceteramages,
Etceteramassis
d’outrages,
Etceteradeau-radotages…
- Merles,
cessez d’être moqueurs !
Mouettes,
veuillez fermer vos gueules !
Arrêtez
toutes vos rumeurs !
Laissez-moi
écouter le chant
Du
rossignol cambrioleur
Qui
cherche à crocheter le coeur
De
son aimée ! Qu’il est touchant !
Quel
enchanteur phénoménal !
Comme il suffit à mon bonheur,
Comme il suffit à mon bonheur,
Son
air de jaseur boréal !
Merles,
cessez d’être moqueurs !
Mouettes,
veuillez fermer vos gueules !
La outarde me monte au nez !
La outarde me monte au nez !
Arrêtez
toutes vos rumeurs !
Ce
faisan, vous m’obligerez !
Que dire ? Rumeurs aviaires en tout genre ; ton texte est génial ; je dirai même plus : EXCELLENTISSIME !
RépondreSupprimerExcellent ! On sent le printemps qui s'approche... :)
RépondreSupprimerAu risque de paraître banal, Excellent !
RépondreSupprimerVoilà une volière drolatique et diverse, bravo à toi, je vais de ce pas me servir un perroquet ! ];-D
RépondreSupprimerMazette ! Quelle envolée ! Geai moi-z-aussi le tournis.
RépondreSupprimerC'est rond comme une caille, farci - de bons mots - comme un ortolan.
Chouette ! chouette ! chouette !
Mais je n'ai point trouvé le merle blanc. ;-)
J'adore! J'y retourne, mais il ne faut pas que j'abuse... Je pourrais y laisser des plumes... ;-)
RépondreSupprimerJe ferai preuve de très peu d'originalité en me joignant à la commune liesse... Zut, me voilà obligé de me rallier au nombre ! C'est peu d'usage ... Mais quoi c'est si réjouissant, cette volatile rumeur poétique !
RépondreSupprimerJe te décerne la médaille particulière du royaume de Lagentailée.
RépondreSupprimerLa médaille d'ornithopoésie (très difficile à obtenir !)
Au nom de la nation volatile reconnaissante. Battements d'ailes, je vous prie !
¸¸.•*¨*• ☆
Euh... Battre des Elles, c'est pas top #balancetoipastropfortsiprèsdumur XD
Supprimermuahaha !
SupprimerLes mouettes de la gare du nord de Paris ne sont point de bonne humeur ces jours ci, elles me crient de vifs bec: -Va t'en pauvre fou, rentre chez toi pendant qu' il en est encore temps!
RépondreSupprimerLa plus jeune m' a chier sur le crâne ( une véritable bouse de vache en vérité ;o)), pour le cas où je n' aurait pas compris la rumeur de son clan d' immigrées bretonnes, juste venues pour me faire chier ...8:(
J'adore ! Je bois ce nectar pétaradant, et je souligne : "Jusqu’à ce qu’ils soient complètement grives" XD
RépondreSupprimerTexte génialissime. J'adore ! J'adore ! J'adore ! Excellente métaphore de toute cette cacophonie de la rumeur humaine. La Fontaine serait fier d'avoir un tel petit oisillon en héritier plusieurs siècles après lui.
RépondreSupprimerSerais-tu le Simorgh de cette "Conférence des oiseaux" impromptue ?
RépondreSupprimerIl n'est en tous cas pas né l'oiseleur qui te coupera le sifflet ��
Petit chef d’œuvre, je citerais tout !
RépondreSupprimerVrai que chanter du Piaf quand on en est...
Et je viens de piger celle de la corneille et du cid'... quintuple bravo, pas moins.
Inspiration !
Eh bien ! Quel succès remporte cette volière !
RépondreSupprimerMerci à toutes et à tous de vos commentaires !