samedi 10 février 2018

Annick SB - Le chat me fixe

La parenthèse… 

C’est une parenthèse que j’ai envie d’ouvrir calmement, gentiment  pour dire que j’ai été triste comme un jour sans lumière lorsque j’ai découvert ce nouveau thème.
 
Ma chatte noire, Chatouille me regarde avec ses yeux verts-jaunes, quémandeurs de caresses et de papouilles. Qu’elle est belle ! 


 Une parenthèse interrogative dont j’ai malheureusement déjà la réponse. 

Ma chatte blanche aux oreilles coupées, Surprise me fixe à travers les carreaux du salon. Qu’elle est sérieuse ! 

  
Est-ce un détail ou un phénomène récurrent et agaçant ?
Je ne comprends pas pourquoi on raille encore la féminité, pourquoi tant de grivoiseries et de sous entendus sur le corps des femmes. Pourquoi ces blagues grasses, ces rires forts, ces mots inappropriés et blessants, ces métaphores stupides, ces parenthèses ringardes ?

Ma chatte tigrée Canaille applique aisément le proverbe «Pour vivre heureux vivons cachés. »
Qu’elle est rigolote !

  
J’assiste comme vous  aux joutes médiatiques entre les unes et les autres, les uns et les autres, les uns et les unes … c’est sans fin ! 
Et personne jamais n’accouche du regret, du pardon ou du désir de changer …
Lassant.
Blessant.

Consternant.

Alors, quand arrive le moment du repos, du loisir parfait, de l’enchantement, de la découverte de ce nouveau thème d’écriture, un simple mot, une simple banalité, une petite parenthèse  prend le dessus de mon sourire et me laisse là avec le goût amer dans la bouche et la tristesse dans les yeux …
Même ici … 

Heureusement, mes trois chattes me fixent, m’habitent, me comprennent et compatissent en attendant des jours meilleurs…. 

17 commentaires:

  1. Il est bien vrai, Annick SB, que tes chattes ont l'air très sympathique.

    Et tu me vois bien désolée que le libellé de ce thème t'ai heurtée :(
    Ce n'était bien entendu pas le but de ce thème, comme tu l'imagines.

    C'est moi qui, dans l'équipe d'administration du site, ai tenu à ce qu'il respecte au mieux l'auteur qui l'avait proposé lors de la Foire aux thèmes de décembre dernier (voir https://impromptuslitteraires.blogspot.fr/2017/12/stouf-foire-aux-themes.html).
    En effet, il me semblait important d'être au plus proche de son type d'expression.

    Par ailleurs, bien que féministe au plus haut point, et ayant depuis 30 ans accompagné professionnellement un nombre incalculable de femmes ayant vécu, hélas, agressions sexuelles et harcèlements en tous genres, je ne pense pas que le langage "fleuri" désignant le sexe des humains (celui des femmes, mais aussi celui des hommes) soit forcément et systématiquement une atteinte, et un irrespect à leur personne, ou à leur sensibilité profonde.
    J'y vois assez souvent une façon parfois sensuelle, parfois poétique de s'exprimer, et une façon que les humains ont trouvé de parler de ce qu'ils ont de la difficulté à nommer, par pudeur souvent.
    Et c'est parfois bien clinique et bien terne lorsqu'on reprend les termes officiels et scientifiques.

    De nombreux auteurs, hommes comme femmes, ont déjà utilisé dans leurs écrits bon nombre de mots différents, argotiques, grivois, enfantins pour parler de sexe, mais pas forcément pour le galvauder ou faire outrage aux femmes.

    J'espère, quoi qu'il en soit, que les prochains thèmes des impromptus ne te plongeront pas ainsi dans la tristesse, et que tes amies à 4 pattes auront su te consoler :)

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    1. Pas de panique Tisseuse, je me console dans le beau et je ne fais pas partie de la police des mœurs ! Chacun utilise le vocabulaire qu’il veut, qu’il peut …
      Et qu’on se le dise, je ne mets pas l’érotisme entre parenthèse !!!! Mais là c’est d’autre chose qu’il s’agit, je pense que tu l’as bien compris !Et j’ai décidé désormais de dire et d’écrire ce que je ressens, tout ce que je ressens, rien que ce que je ressens et je jure que je suis déjà consolée et attends le nouveau thème avec … envie ;-)

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    2. Ah bon :)
      Et bien alors tant mieux si tu as pu exprimer ce que tu ressens.
      Cela peut nous laisser du coup penser que ce thème a été utile, et que ce site parvient à accueillir des expressions très diverses.

      Je pense effectivement que le prochain thème saura te plaire, en tout cas je l'espère.

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  2. Oui, Annick, il y beaucoup à apprendre des mots dans la qualité du regard qui les porte.

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    1. Certes, l'ami !
      Mais tu t'es parfois exprimé en ces lieux dans tes commentaires de façon bien triviale, voire gauloise :)

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    2. Tu connais l'expression " un chat est un chat " ... Et bien un mot de trop, même entre parenthèse, mérite une précision qui n'est peut-être pas de qualité mais surement de sensibilité, la mienne .... Puissent certains réfléchir avant de ( oserais-je ? ) chatter ;-)

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  3. Je comprends mais enfin, Annick, le thème était proposé par Stouf, notre joyeux luron qui fait souvent le troll...On l'aime bien quand même, avec ses facéties et parfois aussi un peu trop de « verdeur »...mais c'est Stouf, il est comme ça. IL n'y avait pas de quoi fouetter un chat, si j'ose dire ;-)

    Ton texte, lui, est tout en joliesse...Et tes minettes adorables toutes les trois.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Célestine, la liberté d’expression marche pour tout le monde !
      Pour Stouf, votre héros et pour moi également !
      Peu m’importe si on me considère comme rabat-joie.
      J’ai été vraiment triste, déçue par cette parenthèse ; je l’ai dit simplement sans jugement, en utilisant un texte ! C’est la liberté d’expression ….
      Si beaucoup rient à la grossièreté sexiste, aiment cette dérive de langage vieille probablement comme le monde, elle me heurte et je le dis simplement, sans chichi ! Parce que j’ai envie que peu à peu les choses changent ; c’est ainsi ; on ne me refera pas !
      Depuis toujours, je vis ces sous entendus faciles comme une agression ! J’accepte qu’ils enchantent et fassent rire les autres. Acceptez qu’ils me heurtent sans essayer me minimiser ma peine.
      Il y a des femmes qui balancent leurs porcs sur les réseaux sociaux et dans les médias ; d’autres qui défendent le droit d’importuner ; moi je ne balance personne et je ne défends rien, mais je dénonce une parenthèse et je dénoncerai chaque parole que je juge déplacée, blessante en utilisant gentiment et poliment les mots dont je dispose pour écrire un petit texte.
      Qui sait si je ne suis pas sur Terre uniquement pour faire ça !!!!

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    2. Comme tu le sais, les administrateurs du site des Impromptus sont très "pointilleux" pour ce qui est de ne pas choquer les uns et les autres, et cela nous a d'ailleurs été suffisamment reproché tout au long des dernières années.
      Nous essayons, comme nous le pouvons d'être cohérent, et justement de respecter la liberté d'expression de tous, tant qu'elle n'atteint pas à nos règles de conduite exprimées dans les "Instructions générales" du site.
      Plus d'une fois, Stouf en a subi ces contraintes en se voyant refuser certains textes ou commentaires, et cela nous a semblé justifié de procéder ainsi.

      Mais c'est une exercice d'équilibriste périlleux que d'administrer un tel site, et de pouvoir intégrer les différentes sensibilités, quelles quelles soient. Et de passer le même temps, indifféremment, sur chaque texte à lire et à publier, afin de se poser les bonnes questions, et de tacher de mettre chaque texte dans sa meilleure mise en forme de publication indépendamment de la complexité parfois de présentation.

      Tous les auteurs qui s'adressent au site, sans exception, sont tous les bienvenus, tant qu'ils ne dépassent pas certaines limites. Et leurs textes seront publiés, qu'ils nous plaisent ou non, qu'ils nous blessent ou non, afin que chaque lecteur puisse se faire son opinion. Et, bien entendu, ils pourront être commentés librement.
      Cela se poursuivra tant bien que mal tant que ce site sera en activité.

      Si j'ai beaucoup commenté ton texte, Annick, c’est qu'il me permettait de resituer des choses qui me semblent parfois mal comprises quant à la gestion de ce site. Merci de m'avoir donné cette opportunité d'expression :)
      Mes commentaires n'avaient aucunement pour objectif de mettre à mal ta sensibilité, ni décorner ta liberté d'expression, sois en sûre. Cela me tient bien trop à cœur, pour risquer d'en priver quelqu'un.

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    3. Moi de même, chère Annick, loin de moi l'idée de t'empêcher de t'exprimer.
      Et je suis, comme tu le sais peut-être, particulièrement attachée aux idées de respect de la femme pour ne pas être choquée chaque fois qu'on y porte atteinte.
      Je suis entièrement d'accord avec Tisseuse : c'est très difficile d'animer un atelier d'écriture et je lui rends hommage.
      Et si j'ai essayé de relativiser, c'est justement parce que les administrateurs du blog, n'ont pas jugé que cela méritait une censure.
      Sur le fond, tu as parfaitement raison, et je te prie de me pardonner si tu as pu penser que ma réponse était contre toi.
      Stouf est loin d'être mon héros, et je suis souvent choquée par ses grossièretés.
      Mais il me revient qu'au moment de l'attentat de Charlie hebdo, tout le monde était Charlie, alors que bien peu de gens savaient ce qui s'écrit régulièrement dans ce journal.
      Beaucoup seraient horrifiés de savoir en quels terme on s'exprime dans ce journal.Et pourtant ils avaient raison de le défendre.
      Défendre la liberté d'expression ne veut pas dire cautionner tout ce qui se dit ou écrit.
      C'est juste défendre un principe qui fonde la liberté générale d'un peuple.
      C'est empêcher que des gens qui ont le pouvoir s'arroge le droit de décider de ce qui est bien ou pas bien.
      Je t'embrasse, chère camarade de lutte.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Vous me semblez bien aigrie, cependant me reviennent en mémoire les vers de Charles Baudelaire magnifiant le chat :
    Lorsque mes doigts caressent à loisir
    Ta tête et ton dos élastique,
    Et que ma main s’enivre du plaisir
    De palper ton corps électrique,

    N'y voyez point un double sens ? Les mots parfois un peu crus désignant LES sexes, tant féminins que masculins, sont parfois triviaux, mais souvent drôles ou joyeux !
    Allons la langue de Rabelais ou celle de Frédéric Dard le bien nommé ! Serait elle à bannir ? Quant au Stouf, c'est sa façon d'écrire, laissons le respirer, et n'oublions jamais que l'ennui naquit de l'uniformité.

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  5. Je trouve les plaisanteries de corps de garde tout à fait déplacées. Si au moins elles étaient drôles ou originales...mais c'est usé jusqu'à la jante!

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  6. Ton texte soulève un point très important qui serait la banalisation, au travers du langage, d'un laisser faire pernicieux très souvent au détriment de la considération des femmes, d'une tolérance de comportement préjudiciable ensuite à un tas d'autres dérives entre hommes et femmes. Tout ceci acté le plus souvent par des hommes, et toléré par des femmes :(
    Nous devons tous être vigilants, et faire évoluer notre monde vers plus de respect mutuel.

    Ton texte, Annick, nous permet cette discussion sur un sujet difficile :)

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  7. Tout le monde ici connait Stouf et sa liberté de langage. Je ne cautionne pas toujours - et j'en ai fait directement les frais il fut un temps - mais je pense que tout ceci n'est pas très grave.
    Ecrivons en paix ce que nous aimons et avec les mots que nous choisissons d'abord pour notre plaisir personnel et pour celui de ceux qui veulent bien apprécier nos textes. Ou pas.
    Et un grand merci aux administrateurs de ce site bienveillant dont le travail n'est pas facile je crois.

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  8. "Et personne jamais n’accouche du regret, du pardon ou du désir de changer "

    Ben non. Les gens ont toujours raison. Raressont ceux qui se remettent en question ou/et s'excusent, ce qui est pourtant une preuve d'intelligence à mon sens.

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  9. http://www.cnrtl.fr/definition/chatte

    C.− Arg. [Sans doute par rencontre homon. avec chas] Sexe de la femme. "Aucun de ses rêves n'était allé jusqu'à l'homme. Elle n'avait jamais pu franchir son chat" (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 821).Cf. aussi chas 1ex. 3.


    Personnellement je n'ai jamais dit rien de mal sur Minou Drouet ! ;-)

    L'énoncé de la consigne est signé Stouf. Même si je ne partirais pas en vacances avec lui, même si mon langage est un peu plus châtié-châtré que le sien, je ne vois pas de raison, pour les administrateurs du site, de censurer son énoncé au prétexte qu'il contient une vanne argotique peut-être pas drôle pour tout le monde.

    La zone de commentaires et l'espace des contributions sont là pour que chacun.e s'exprime et discute de ce qui le-la chagrine.

    C'est ce qui s'est passé ici, en toute liberté, et je trouve cela très bien.

    A part ça et pour en venir à l'essentiel, je suis fixé : tes chats sont aussi beaux que ton écriture !

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